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Évolution [EVENT]

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Message par Sanura Aspida Mar 28 Fév 2017 - 22:23

Bien que vous ayez reçu les tracts annonçant le discours il y a trois jours, les rumeurs sur le sujet remuent la ville depuis des mois. Tout d’abord quelques camions au bord de la ville, puis quelques discussions avec des hommes politiques, et enfin l’apparition d’un centre de secours animalier, qui était devenu une aile laborantine au fil du temps. Finalement, un jour, le projet qu’on murmurait pourtant impossible s’était concrétisé. Vous avez reçu une invitation à vous rendre à la place de la ville pour en apprendre davantage.

Des hommes et des femmes de tout âge s’étaient ainsi attroupés devant une grande scène. Le ciel était clair mais le vent soufflait ; chacun regardait l’autre, un peu anxieux, se demandant ce qui les attendait. Les plus âgés murmuraient que c’était le plus grand projet jamais entrepris par la ville depuis des dizaines d’années, si ce n’est depuis toujours -et il venait d’une source imprévue, presque drôle lorsqu’on en entendait parler pour la premère fois, ce qui était le cas de la plupart des gens ayant eu lu le tract déposé dans leur boîte aux lettres.

En effet, la Fondation Aspida, représentée par une ombre de tête de lion blanche sur fond mauve, était une société connue pour être une organisation de protection des espèces en danger. Et ceux-ci s’étaient intéressés tout particulièrement aux chats sauvages vivant en bordure de ville. Pour beaucoup de citoyens, ce n’étaient que des sacs à puces non domestiqués, souvent abandonnés, qui erraient sans être contrôlés et surveillés ; mais la Fondation n’était apparemment pas de cet avis et, à en juger par le tract, les considérait même comme inestimables.

Ils étaient tous là pour en apprendre davantage. Que ce soit par curiosité sincère, ou pour savoir si cette chose absurde était seulement possible.

L’apparition de Sanura Aspida, l’éminente scientifique à la tête de la fameuse organisation, pipe à bec dans la bouche, sortant d’une limousine s’étant arrêtée en bordure de la scène, grimpa au sommet accompagnée de deux gardes du corps. C’était une femme connue pour son implication dans la protection animale, étudiant les espèces endémiques d’Europe. Aujourd’hui, elle avait décidé de se rendre dans leur petite ville, en personne. Cette simple apparition en surprit plus d’un, et leur fit prendre la mesure de ce qui les attendait.


« Bonjour à tous. Je vous remercie d’avoir pris le temps de venir à ce meeting. Je vais le faire bref pour que chacun reçoive suffisamment d’informations en peu de temps. Si vous souhaitez, par la suite, en savoir davantage, je vous invite d’ores et déjà à vous rendre au Centre de la Fondation Aspida, ou CFA. »

Elle prit une bouffée de sa pipe à bec, la tenant entre son index et son majeur droit. Pendant qu’elle la faisait jouer dans ses doigts, elle tira une liasse de feuilles griffonnées dont elle fit une lecture rapide, avant de poser ses yeux sur la foule et de s’y adresser avec un grand sourire :

« En guise d’introduction, il convient de faire les présentations. Je suis Sanura Aspida, fondatrice de la Fondation Aspida. Je vise à la protection et l’étude des espèces endémiques d’Europe, et ai fondé mon organisation dans cet unique but. Nous sommes ainsi financés par de nombreux organismes gouvernementaux, des groupes écologistes, mais également des scientifiques. » Elle hocha la tête comme pour s’approuver seule, tapa sa pipe sur la table solennellement, et chassa une mèche de cheveux de devant ses yeux. « Récemment, des rapports de mes équipes d’investigation ont permis d’observer des caractéristiques étonnantes chez la population de chats sauvages vivant au Nord-Ouest de la ville. Après enquête plus poussée, nous avons ainsi pu déterminer qu’ils avaient développé une société et une organisation jamais vues auparavant, et qu’ils s’étaient organisés sous des formes de meutes avec un ordre hiérarchique précis. »

Cette annonce provoqua une vague de surprise et d’incrédulité dans l’assemblée. Comment de simples chats pouvaient-ils développer de tels traits ? La voix de Sanura trancha le bruit et s’imposa presque immédiatement : « Après beaucoup de réflexion et d’observation, nous avons donc décidé d’établir une réserve naturelle couvrant l’aire de leur territoire, en bordure de la ville, afin de les étudier et de les protéger contre toute intervention humaine qui pourrait leur nuire. Cela veut entre autres dire que le passage ne sera plus autorisé dans cette zone. Nous prenons en charge tous les travaux et toutes les installations. Une déviation sera installée et des plans vous permettront d’en apprendre plus sur la construction de cette réserve. »

Une voix anonyme s’éleva dans l’assemblée : « Mais si vous construisez une réserve, qu’adviendra-t-il de la décharge, des fermes, de la route ?! » Une autre suivit le mouvement, emportée d’un sentiment à la fois similaire et différent : « Si vous construisez une réserve, alors vous aurez définitivement un impact sur leur environnement ! » Elle fit taire ces interrupteurs d’une quinte de toux sévère, avant de reprendre une bouffée de sa pipe et de continuer. « Les territoires concernés ont été rachetés et des compensations ont été offertes. Tout a été déjà arrangé, il ne s’agit plus que de temps. Quant aux routes, je l’ai déjà dit : il y aura une déviation qui contournera toute la réserve. »

Elle s’arrêta à nouveau, fixant la seconde femme s’étant ainsi exprimée : « La Fondation Aspida ne fera que supprimer les installations humaines sur place pour leur rendre un environnement aussi naturel que possible. Nous avons établi que ces dernières n’étaient pas responsables de leurs évolutions, et qu’au contraire, elles ne faisaient que leur nuire. Avez-vous une seule idée du nombre de chats périssant chaque année sur cette route ? Il est incalculable. Et ne parlons pas de la déchetterie qui répand des maux graves dans la population des rongeurs et des chats. Savez-vous à quel point la rivière est polluée, tuant leurs poissons ? Combien leurs lapins sont maigres, car tous abattus par des chasseurs ? Notre but est de créer un environnement propice à leur développement et d’étudier leur évolution dans un cadre plus hospitalier. Les interventions humaines doivent être aussi minimes que possible. »

Tout se tut à la fin de cette déclaration. Tension et respect se mêlaient, bien que toute cette histoire paraissait toujours exagérée pour une simple troupe de chats sauvages aux yeux de la majorité des citoyens. Elle reprit, souriante : « Cette nouveauté ne possède pas que des désavantages pour vous. Des visiteurs vont être attirés, des emplois vont être créés, et votre ville va acquérir une renommée internationale. Pour autant, vous ne perdrez pas votre vie paisible. Cela serait tout à fait contre-productif avec notre objectif. » Elle tapota sur sa pipe à bec. « Laissez-nous le temps de faire nos preuves et vous ne le regretterez pas. Les travaux commenceront demain à la première heure, quoi qu’il en soit. Merci de m’avoir écoutée. Puissiez-vous passer une agréable journée ! »

Et sans plus de cérémonie, elle descendit, remonta dans sa limousine, et partit, dans le tumulte de la foule qui s’insurgeait ou discutait les uns avec les autres. Divers agents et stands étaient disponibles sur la place pour expliquer plus en détail le projet et son fonctionnement.

Quelque chose de nouveau commençait et les principaux concernés n’en avaient pas la moindre idée.
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Message par Mason Grey Ven 7 Avr 2017 - 3:46



What kind of idea is that ?

Ft. all


[Est-ce nécessaire de dire que j'ai pris un temps énorme à écrire ce rp ?]

Le temps passe et moi je trépasse

Le noir qui envahissait l’esprit, ce noir qui ne s’en irait certainement pas de lui-même, une douceur pourtant si agréable tandis qu’il se laissait flotter dans un paradis artificiel qui s’évanouirait bientôt pour laisser place à son monde et ce monde. Comme toujours, il revenait là, et la souffrance, elle aussi reprenait sa place quand ce coton artificiel disparaissait. Allongé dans son lit, Mason n’avait pas conscience du temps qui passait, s’écoulait, le laissait de côté. Et ça ne le dérangerait même pas, au final, lorsqu’il le réalisait. Il n’y avait pas grand chose qui le retenait dans le monde des autres, alors pourquoi se soucier du temps qui le délaissait ? Ça n’aurait pas eu de sens, mais ça n’aurait pas été la première fois non plus qu’il n’ait point de sens. Il cligna des paupières et bâilla, observant - sans bouger - le plafond gris. Le noir était toujours là, prenant bien son emprise sur son âme et son corps, alors qu’il était immobile, ne regardant que son plafond, sans même penser. Silencieux.

Lentement, cette emprise se dissolvait pour libérer les pensées de cet ange blond, ange déchu qui pourrait paraître encore céleste par moment. Tristement déchu, tristement rejeté du paradis qu’il n’avait au final jamais mérité. Il s’étira longuement, son regard un peu dans les vapes et il se redressa, assis sur le matelas qui lui faisait office de lit. Un matelas en mauvais état, déchiré par bout, tâché de sang et de café. Les ressorts étaient eux-même brisés, donc il pouvait sentir le sol sous son dos, sur les os de sa colonne vertébrale. Le mobilier était à son image : ruiné, détruit, complètement dégradé. Il n’était rien et ce qui l’entourait n’était plus rien non plus, des lambeaux seulement d’une vie qui aurait pu exister autrement - mais qui a échoué avant même d’avoir commencé. Ses yeux se glissèrent sur ses bras qui ne ressemblaient plus à rien, lacérés, cicatrices qui les parsemaient. Des coupures, des brûlures, et des traces de piqûre même. Des bras qui ne désignaient que l’absence de vie en lui. Il observait les traces gonflées par endroit, les veines qui se démarquaient. Un léger soupir vint mourir sur ses lèvres sèches et une larme se permit de couler sur sa joue au teint de cendre.

Il se leva alors. Un étourdissement le prit et le noir envahit son champ de vision, mais celle-ci se rétablit quelques secondes après. Mason souffla. Depuis combien de temps ne mangeait-il pas, ou que trop peu ? Surtout pas, quand il était dans ses highs. Quand il fut certain de pouvoir marcher sans tomber, il avança au travers de sa maison en bordel. Son pied se posa sur du papier et il manqua de tomber en grognant. De ce fait, l’homme blond se pencha pour prendre le papier responsable de sa presque chute - au milieu de toutes ces traîneries. Un tract. Rien que ça. Sur un discours sur un projet. Rien de forcément très précis sur le petit papier qu’il tenait en ses mains délicates. C’était aujourd’hui que le discours se fera. C’était inscrit sur le papier et c’était bientôt même. Il avait tout juste le temps de sauter dans la douche s’il décidait d’y aller et il décida d’y aller. Rien que parce que ça concernait les animaux. C’était tout ce qui le motivait à aller écouter - pas forcément participer, seulement prêter attention à ce projet. Il se dépêcha donc de prendre sa douche et d’enfiler ce qui lui tombait sous la main comme linge propre : chandail gris et jean noir. Il mit aussi sa veste de cuir qui lui assurait sa protection, avec son scalpel bien dans son enveloppe et dans la poche de la veste.

Un peu perturbé, il se demandait comment il avait obtenu ce tract. Il n’avait pas de boîtes aux lettres, là où on déposait ce type de papiers habituellement, alors comment ? Peut-être l’avait-il seulement pris de par terre. Peut-être. Les systèmes de sécurité enlevés et puis remis, le vent frappait le visage pâle - cadavérique - de ce jeune. Perte de poids visible et cernes apparentes. Petit fantôme. Le soleil qui se faisait voir au travers du ciel clair attaquait la vision de Mason qui se décida de mettre des lunettes de soleil - heureusement qu’il en avait toujours sur lui. C’était une scène et un grand attroupement qu’il vit en s’approchant du lieu et il resta suffisamment éloigné de cette foule qui le rendait excessivement nerveux. Il ne supportait pas qu’on le frôle ni même qu’on le regarde et son regard se posait sur chaque silhouette. Quelqu’un faisait-il partie de la CIA ? Ce ne serait pas surprenant. Ils étaient partout. Tout partout. On le suivait depuis toujours, alors… ça ne le surprendrait pas que même ici, la CIA s’y trouve.

Il ne vit donc pas Sanura Aspida sortant la limousine comparativement à ceux qui se trouvaient bien plus près. Il ne la connaissait même pas, au final, reclus dans un monde que seul lui connaissait, ce monde qui semblait hors d’atteinte, qui l’était au final. Complètement hors d’atteinte, loin de tous les autres. Il restait seul. Et quelque part, ça lui convenait, il n’était pas comme tous ceux qui pouvaient l’entourer par moment. Bien mieux d’être seul, dans ce cas. Il ne la vit pas, mais l’entendit néanmoins parfaitement quand sa voix s’éleva dans les airs pour expliquer un projet qui aurait pu paraître si farfelu pour beaucoup, mais qui lui semblait totalement réaliste à ses yeux. Mason avait toujours considéré les animaux comme intelligents, alors cette annonce ne le surprenait vraiment pas, ce qui venait à le sidérer, c’était que quelqu’un en ait pris conscience. Ainsi, il adhérait parfaitement à l’idée de ce projet bien qu’il doute pouvait y être utile pour quoi que ce soit, lui le reclus qui ne savait même pas fonctionner avec d’autres personnes autour de lui, tant et si bien qu’il se reculait dans une bulle protectrice rejetant toute tentative d’intrusion. Il entendit les quelques personnes manifestant un désaccord et il entendit Aspida leur répliquer avec la plus grande des diplomaties - aux yeux de Mason tout du moins qui ne connaissait rien du mot tact. Pourtant, Mason ne put s’empêcher de remarquer que CFA ressemblait fortement à CIA et il se demanda si ce n’était pas une sous-organisation de la CIA qui s’occupait des animaux seulement pour l’appâter lui. Ça lui semblait totalement logique. Quand Aspia cessa de parler et clôt la rencontre, le brouillard s’entoura autour de l’ange déchu et tout se perdit dans des pensées imaginatives.

Ruelle déserte, un bateau échoué, un ange banni du paradis qui n’avait plus aucun endroit où se rendre et qui n’avait même plus conscience de sa propre existence et Arie comme seul guide témoin de toutes les déchéances de son sujet.

Les chats s’étaient effacés et à chacun de ses pas, le monde derrière s’effondrait. Plus rien n’existait. Pas même lui. Plus de discours, d’idéaux. Plus de vie. Le vide total prenait maintenant son emprise. Il s’échouait dans les plages de l’absence de souvenirs.


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Message par Noémie Attikamek Sam 8 Avr 2017 - 19:33

<< Noémie ! Dépêches-toi, on va être en retard ! >>
Je descends les escaliers en grognant. Depuis près de 10 minutes, Alice, celle est censé servir de "mère" dans ma nouvelle famille d'accueil, me presse pour arriver à un truc qu'elle appelle "meeting" alors que je viens juste de me réveiller. Le seul points positif là-dedans, c'est qu'on est mardi, et pour que je l'accompagne, Alice a prévenue le collège que je ne serai pas là. Pour une fois qu'on me donne l'autorisation de sécher les cours... En plus, le "meeting" ne dure qu'une matinée et mon autorisation tout la journée, je pourrais donc passer à l'hôpital voir Christiane et lui raconter toutes les bêtises que je vais entendre là-bas.
En bas, Alice juge ma tenue rapidement, pour voir si je suis "présentable". Pour lui faire plaisir, j'avais mis une robe - oui, une robe - grise à manches longues, un collant noir et des ballerines argentés. J'avais réussi l'exploit de réunir mes courts cheveux bruns en un chignon, à l'aide d'une bonne vingtaines d'épingles à cheveux. Ça dût convenir à Alice, qui portait une robe bleu clair et qui avait les cheveux qui tombés en une gigantesque cascade sur son dos, car elle ne me fit pas de remarque - dû moins, sur la tenue - et exclama :
<< Enfin ! Ça fait bien 10 minutes que je t'attends... >>
Elle a une horloge dans la tête ou quoi ?
<< Au moins, je vois que c'est pas pour rien que je poireaute, même si... >>
Alice s'approche de moi, l'air terriblement sérieuse, ou sérieusement terrible, au choix, et défait en un tour de main la coiffeur que j'ai mis bien 6 minutes à faire, sous mes protestations.
<< Ça devrait être interdit de détruire, non, de ruiner le travail que les autres on fait avec amour !
- Je suis désolé mais amour ou pas, c'était moche. Laisse-moi faire et t'auras une coiffure impeccable et en plus, on sera à heure pour le meeting. >>
Ha, fameux meeting, comme j'ai envie de te haïr... Mais tu me donnes une journée sans collège, donc je vais pas me plaindre.
Alice commence à faire une mini-tresse de chaque côté de mon visage pour l'encadré, pendant que je pestais intérieurement.
Quelques petites précisions sur Alice : elle est secrétaire dans le centre de recherche de la région, c'est une femme curieuse qui se mêle de tout ce qui se passe dans le village. Malheureusement, je ne sais pas si c'est vraiment sa passion ou si elle fait ça pour rompre l'ennuie car les yeux d'Alice sont si... bizarre. Ils respirent la joie de vivre et surtout l'amour, et ce sentiment que je croyais disparue habite si naturellement ses paupières que, comment dire... Il n'y a pas de mot pour décrire. Quand je les sonde pour voir la frontière entre le mensonge et la vérité, je me sens gêner par cette immense lac de bonté et de bons sentiments, qui semblent naturelle. C'est... inhabituelle, déconcertant. Le résultat est que je ne la regarde jamais dans les yeux : c'est trop bizarre de voir trop d'amour en même temps. Le plus souvent, pour savoir ce qu'elle pense, je me contente de regarder son visage, qui est son miroir de l'âme à elle.
Alice fini les tresses en moins de 2 minutes et lâche mes cheveux, avant de reculer, d'admirer son travail et d'afficher un air satisfait.
Puis, elle fonce les sourcils - c'est si moche que ça ? - et montre la sacoche noire que j'avais en bandoulière et elle ordonne du bout des lèvres :
<< Montre-moi ça est, vite. >>
Sa voix vibrée d'une autorité que je ne cesse de contester mais cette fois, je préfère faire profile bas, de peur de l'orage qui s'annonce derrière ses pupilles bleu ciel. Je tends la sacoche, penaude.
<< Noémie... >>
L'orage s'approche.
<< Tu peux me dire... >>
L'orage gronde.
<< CE QUE FAIT CET ÉCUREUIL DANS TA SACOCHE ! >>
L'orage éclate.
Je regarde Natsu, qui fixe Alice l'air de dire : "Elle est folle ? Y'a des gens qui veulent dormir dans ce sac !" et je me retiens de rire. Il faut juste que l'orage passe, et glousser comme une poule est le meilleur moyen de le retenir encore plus longtemps.

10 minutes plus tard, nous arrivons au "meeting" en retard, Alice, moi, et pas Natsu qui a du quitter ma sacoche pour mon lit, et il a pas hésite. Lui aussi a compris qu'une Alice en colère n'est pas bénéfique pour l'argent de poche et pour les noisettes. Il tient trop aux secondes pour faire quoique ce soit qui pourrait l'en privé.
Alice s'avance dans la foule, telle une anguille, et arrive un premier rang tandis que moi, je monte dans un arbre qui borde la place pour voir l'estrade, en faisant attention de me pas déchiré ma robe. J'avais pas besoin d'avoir Alice en colère une seconde fois aujourd'hui. J'écoute d'une oreille distraite ce qui se dis sur l'estrade, car je ne capte que des brides. Pour mon rapport à Christiane, c'est mort. Si j'ai une bonne vue, le son est pourri d'ici. Tout ce que je sais, c'est que ce dont on parle me plaît pas à tout le monde, vue que de nombreuses mains et protestations se lèvent.
Je commence à m'ennuyer du haut de mon arbre et redescend. Par je ne sais quel heureux coup du destin, le meeting se fini et la blonde qui parler sur l'estrade part, sans répondre aux questions des curieux qui se pressent autour d'elle.
Je m'approche d'Alice qui est rouge de colère. Pourtant, ma robe n'a pas une déchirure. J'en déduit que le thème du "meeting" ne lui a pas plus.
Je demande d'une voix innocente accompagnée d'un sourire en coin :
<< Alors ?
- Alors quoi ?
- Ça valait la peine ?
- Pas du tout.
- Ha bon ?
- Cette vieille folle...
- Elle a pas l'air si vielle que ça...
- Une jeune folle, encore pire ! Et bien cette idiote de première, elle arrive, tranquille, et elle annonce qu'elle va construire un immense centre pour observer des CHATS ! >>
Alice crie presque le dernier mot. Comme son mari est allergique aux poils de chats - à 5 mètres qu'un poil de la pauvre bête, ses yeux deviennent rouges et gonflent, il a le nez qui coule et des planques rouges qui apparaissent sur ses bras, d'après lui - elle les déteste. J'imagine que pour elle, un centre d'étude sur les chats, c'est comme dire que je serai présidente : c'est absurde. Et pourtant, c'est vraie - sauf pour moi à la tête du pouvoir.
<< Et pourquoi donc ?
- Parce que ces chants seraient intelligents, fit-elle en roulant des yeux, ça façon à elle d'évoquer toute l'absurdité de cette idée.
- Et alors ? Si ils sont confinés, Georges ne fera pas d'allergie : c'est une bonne nouvelle non ?
- Bien sûr que non ! Les chats de la forêt viennent pas exprès dans la ville pour Georges !
- Alors, je ne vois pas où est le problème.
- T'as pensé à tout ce que cette décision va engendrer ? Toutes les personnes vivant au alentour vont être déloger non, chasser de chez elles ! Et puis, ajoute-elle en me regardant droit dans les yeux, tu penses qu'ils font comment ces sales bestioles pour se nourrir ? >>
Cette phrase me fait frémir d'horreur, rien qu'à l'évocation de cette idée.
<< En plus, comme on les enfermerait, ce sera impossible aux bêtes d'avoir une chance, même infirme, de survivre ! Ça te ferais quoi de savoir qu'on livre des milliers de Natsu à la mort ? >>
Je retire ce que j'ai dit plus haut : cette nouvelle est atroce.
J'imagine mon écureuil, extrêmement maigre, fuir à toute allures une bande de chats bien nourris. La peur se lie dans le regard de l'animal, qui coure pour sauver sa vie, pendant que les chats derrière jouent de lui s'amusent de son désespoir. Soudain, Natsu freine brutalement, devant un haut mur, couronné de barbelées. Il est acculé : il va mourir. Déjà, le piège mortelle se referme sur lui. Les chats s'avancent, les crocs et les griffes brillants, le sourire carnassier, vers le pauvre rongeur. Il ferme les yeux, résigné. La mort a déjà frappé.
Cette scène de mort imaginaire tout droit sorti de l'improbable fini de me convaincre : même si ce genre de scène - la course poursuite et les chats-tueurs fous - n'existe pas, le résultat existe bel et bien lui : les proies des chats sont emballés pour la mort dans un jolie papiers cadeaux avec des têtes de chats si on laisse le projet se réaliser. Je ne veux voir aucuns Natsu ou pseudo-Nastu mourir à cause d'une étude aussi idiote que : « Les chats sont-ils intelligents ? » En plus, la réponse est positive, tout les êtres vivants sont intelligents !
Je réponds avec fourgue et rage :
<< Mais ses crétins de scientifiques sont vraiment idiots ou la science leur est monter à la tête ? >>
Bon, cette phrase n'a pas vraiment de sens mais toute ma tête était occuper par des images de Natsu sanglant et de chats-fous/tueurs sur un écran en train de se régalaient de son cadavre, tandis que des centaines d'hommes en blouses blanches le regardaient se faire déchiqueté en disant : « Cela confirme notre hypothèse : ces chats sont réellement intelligent. » Si ce n'était pas Natsu qui se faisait manger dans mon esprit, la scène m'aurait sûrement fait rigoler. Mais justement, c'est lui que je vois dans ma tête.
<< Et si j'aillait les voir leurs expliquer le fond de ma pensée, c'est-à-dire, combien ils sont cons et combien les vies des rongeurs et des piafs méritent d'être sauver ?
- Ils te sortiront un truc du genre "dommage collatéraux"... >> soupira Alice dont la colère été palpable.
Dommages collatéraux ? Sérieux ? Pour eux, ce ne serait que des dommages ?!!
Alice reprit la parole :
<< Je sais que c'est frustrant. En plus, à cause d'eux, je vais sûrement perdre mon travail ! Et j'ai aucune envie de travailler avec eux. >>
Avec un peu de logique et vue le contexte, je déduis que le centre de recherche officiel où travaille Alice fermerai probablement ses portes pour laisser les locaux à disposition des "chercheurs"...
Alice me regarde, son beau visage déformée par une rage pure, et me dit d'une voix rapide :
<< Je rentre me calmer : tu peux profité de ton temps libre. Sois de retour à 18h. >>
Et elle part, plus vite qu'un courant d'air, me laissant seule avec ma colère et ma peur sur la place presque vide du village.

(c'est pas super comme rp mais bon...)
Noémie Attikamek
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Apparence : Elle est de taille moyens et elle est fine. Elle a des cheveux brun et lisses qui lui font un carré au épaules. Ses yeux ont une drôle de couleur, un mélange entre le noisette et le gris.
Caractère : Elle a une forte tempérament et déteste s'ennuyer. Elle se mêle très souvent des affaires des autres et surtout des adultes. Dès que quelqu'un ment devant elle, elle ne peut s'empêcher de lui donner une claque.
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Lien(s) : Présentateur : Veuillez applaudir l'Extraterrestre, alias Karma, son voisin, qui supporte sa présence tout les jours quand elle viens scouhater sa maison/navette-spaciale !

Vous : (applaudissements)

Présentateur : Applaudissez aussi Angel, qui réussie à bien s'entendre avec Noémie, malgré des chutes à partir de fenêtres ! En faite, pur votre santé, applaudissez.

Vous : (applaudissements)

Présentateur : Il faut aussi applaudir son compagnon à quatre pattes, avec qui elle mange amoureusement des yaourts, parce que c'est bon les yaourts, Fidji !

Vous : (applaudissements)

Présentateur : Et sans oublié... Noémie ! Applaudissez bien fort, s'il vous plaît !

Vous : (pas d'applaudissements)

Noémie (alias, moi) : Hey ! C'est méchant !

Présentateur : Et c'est fini pour aujourd'hui, à la prochaine !

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