Retrouvaille entre amies ( pv Vittel / sous demande )

(ok)

Petite Aile s'était encore enfuie ! Je l'avais remarqué après m'être réveillée en sursaut. J'avais fouillé le camp de fond en comble puis était partie sur le territoire à sa recherche. Je suivais sa piste tout en pensant à tout ce qui pouvait lui arriver. Étais-je donc une si mauvaise mère ? Peut-être que sans m'en rendre compte je ne lui accordais pas assez de temps. Je ne voulais pas que ma fille soit malheureuse... La pluie commençait à tomber, mauvais signe, l'odeur que je suivais allait peu à peu s'estomper si ça continuait. Je me rapprochais et finis par trouver une chatte noire blanche avec sur le dos une petite forme rousse. Je les rejoins en quelques bonds et reconnaît alors Nuage Blanc ! Et sur son dos, je n'eus pas de mal à voir ma fille dormant, trempée et gelée.

"Nuage Blanc, que fais-tu ici ?"

 J'étais étonnée de la voir sur le territoire de la Rivière mais ça me faisait chaud au cœur de la retrouver. Je repris ma fille et lui donna des coups de langue pour la réchauffer tout en la mettant contre moi pour qu'elle puisse profiter de la chaleur de mon corps. Je n'allais pas pouvoir rester bien longtemps avec mon amie, j'espérais que tout allait bien pour elle. Au moins, Petite Aile n'avait pas fait une mauvaise rencontre. Sûrement avaient-elles eut le temps de parler toutes les deux. Je remarquais alors la tristesse dans les yeux de Nuage Blanc, c'était-il passer quelque chose ? Je m'assis en redoublant les coups de langue sur le petit corps grelottant de la chatonne rousse.

Soudain je vit une silhouette de chat courir en notre direction sous la pluie...

Fleure de l'Aube!

Je déposa doucement Petite Aile à ses pieds.
Puis j'entendis sa voix:

Nuage Blanc, que fait tu ici ?

Je la regardant droit dans les yeux, je lui adressa un sourire, câlina une dernière fois Petite Aile et je m'enfuie vers mon clans...

Adieu...

murmurais-je

La chaleur remonta peu à peu dans mon corps. Je me redressais faiblement.
- Lune Blanche... Ne pars pas !
Ma voie était enrouée à cause du froid. Mon pelage trempé ne me réchauffait pas. Tomber malade en cette saison je le savais était très mauvais.

Lune Blanche agit d'une façon que je ne pus comprendre. Quand je la vis sourire et câliner dernière fois Petite Aile, je sentis mon cœur se resserrer. Elle partie, en ayant prononcé comme seul mot "adieu"... La tristesse m'envahit et je ne put bouger. Cela voulait dire qu'elle ne reviendrait plus, qu'elle ne veut plus nous voir ? Mon cerveau me dit que c'est sûrement mieux ainsi alors que mon cœur crie de rage de ne pouvoir la rattraper et la faire rester. Les larmes brouillaient peu à peu la vue mais le devoir me dit me ressaisir. Il fallait que je ramène Petite Aile au camp avant qu'elle ne meure de froid. Je tournais une dernière fois mon regard faire le point noir qui s'éloignait, vite, beaucoup trop vite... Je me remis à donner des coups de langues sur le petit corps transi de froid. Je n'avais guère plus chaud, mon pelage que je m'étais efforcé de m'être en ordre avant de dormir avait ensuite était tout ébouriffé pendant mon sommeil puis avait fini par se plaquer sur mon corps avec la pluie. Je pris ma fille dans ma gueule et partis en courant vers le camp. Je me dépêchais d'entrer dans la pouponnière et de réchauffer la petite forme rousse qui semblait vidée de toute énergie.