On se connaît ?! {pv Poison}

Le soleil. La pire chose après l'amour.
C'est écœurant à un point inimaginable pour moi.
La verdure, l'amour, les mots gentils tout pleins, les rires et les câlins. Le cauchemars parfait. Personne n'était comme moi au camp. D'un coté c'est nul parce que je n'ai pas d'ami avec qui je m'entends et avec qui on a les même gouts et ambitions. Mais de l'autre c'est cool parce que je suis unique au camp et personne ne peut m'égaliser.
Je sors de la tanière des guerriers en écrasant quelques queues au passage. Je ne m'excuse pas. Pas besoin de le faire ça ne sert à rien parce qu'après on bous dit "Oh ce n'est pas grave."
Je travers la clairière en trainant les pattes. Quelques apprentis étaient réveillés et jouaient avec un papillons. Et on appelle ça des futurs guerriers. Je m'immobilise pour les regarder jouer quelques instants puis me lasse et sors du camp.
Les arbres commençaient à prendre de la couleur verte et les quelques fleurs sortaient timidement de terre. J'en arracha une du sol et la jette derrière moi. Je n'aime pas les fleurs.
J'arrive en Terres Neutres un peut plus tard dans la matinée et le soleil a déjà presque fait la moitié de sa cours céleste. Je lève les yeux vers lui et secoue la tête, aveuglé par la lumière. Voilà pourquoi je n'aime pas le soleil.

Comme à mon habitude je me balade, cela doit faire plusieurs jours que j'évite les patrouilles et les parties de chasse. C'est pour ça que je vais vers le territoire du Clan du Tonnerre, toujours gentil et sans défense ses Tonnerreux ! Je cherche tout de même des proies pour ne pas me faire tuer à mon retour. Le Clan avait remarqué que je rentrais toujours les pattes vides mais on ne cherchait pas des embrouilles avec moi. Ils avaient appris ma bagarre avec Cœur de Saphir et m'évitaient d'autant plus.
Le soleil m'aveugle, quel plaie ce soleil ! Je préfère la pluie car nous les Venteux on est pas des mauviettes ! Quand il pleut on est tout mouillés alors que les autres Clans sont sous leurs arbres, et gnagnagna. Wouah mais c'est que ça sent la souris ici ! Ils chassent jamais ou quoi chez le Tonnerre ? D'ailleurs ils renouvellent pas non plus leur marquage, je vais en profiter. je m'infiltre donc en douceur sur leur territoire et poursuis la souris. Ça pue comme même vachement chez eux. Y aurait pas un de leur membre ? Bah tant pis un petit coup dans la mâchoire et ça part pleurer chez le Chef pendant que je m'en vais en ne laissant aucune trace ! Les arbres qui grincent c'est flippant d'ailleurs, 'fin c'est vraiment un arbre qui bouge la ?

Je grata le sol de ma patte pour enlever les feuilles mortes tombées à la saison des feuilles tombante. Ça au min s c'était cool. Et dire sue le clan du Vent n'a pas d'arbres pour voir ces arbres mourir. Trop de plaisir à voir ça, vraiment.
Un écureuil grimpa à un arbre. Je le regardez, il me regarde. Il sait qu'il va mourir.
Après avoir souris comme un gros sadique, je sauta sur l'arbre et grimpa le plus vite possible pour ne pas laisser de répit au rongeurs des arbres.
Il courrait et essayait de se planquer pour fuir le terrible destin qui s'appelait: la mort.
Je sortis les griffes et le frappa au ventre. Il chuta de l'arbre sans bruit. Ben forcément, un écureuil ça crie pas. Il tomba avec un petit pouf dans les feuilles mortes et ne bouge plus. La chute avait du l'achever et donner fin à sa misérable existance. Je sauta de l'arbre et me laissa tomber juste à coté de ma proie. Je n'avait pas envie d'aller la rapporter au camp pour que des aboutis d'apprentis joue avec. Hors de question ! Je préférais la manger directement et me régaler plutôt que de régaler les autres.
Je croqua dans l'écureuil et savoura la viande fraiche qu'il me donna. Boaf, un peu sec...
Une fois que je l'eus fini, c'est-à-dire en quarante-sept bouchées, je me leva et m'étira. J'étais d'habitude très rapide pour manger mais là... je n'avais pas faim.
Je fis une toilette rapide pour enlever les quelques feuilles mortes accrochées à ma fourrures brune et m'assied, la queue autours des pattes.
Soudain, un mouvement. Puis ça s'arrête. Je vais finir parano moi. Je m'apprête à partir quand le bruit de feuilles écrasées se répéta. Alors là plus aucun doute. Il y avait quelqu'un. Et un venteux si je ne m'abusais.
J'aimais bien leur odeur de lande et de lapin. Pas comme les riverains qui paient le poussons à perte d'odorat.
Je m'approcha et dit:
-Je ne te gêne pas ?
Une jeune chatte avançait paisiblement au milieu des feuilles mortes de mon territoire.

On me pose une question. Sans réfléchir, je réponds calmement.

- « Non, non ça va merci. »

Puis je me rends compte que quelqu'un me parle VRAIMENT. Je me retourne vivement et vois un grand mâle brun aux yeux marrons. Je l'ai déjà aperçu à une Assemblée mais sans plus. Il m'a l'air d'avoir une cervelle de moineau, je vais donc pouvoir mettre à exécution mon plan. Je sens qu'il va me poser la question basique, « Que fais-tu sur mon territoire, c'est contraire au Code et machin pouet bidule... » Et c'est la que je bondirais sur lui et... MAIS mon plan ne marche pas ! Si je lui donne un coup de croc, il ne va pas partir comme ça en croyant que je vais rester... Je suis stupide, bon alors je fais quoi ? Si je fais plus qu'un coup de croc ça y est je suis virée du Clan du Vent après toutes ses disputes, mais si je ne lui fais rien je vais paraître faible et j'ai horreur de ça ! 'Fin après me faire virer je m'en fiche bien mais c'est après que ça se complique, j'ai plus de protection...

Je suis restée là, plantée à réfléchir en oubliant que j'étais sur un territoire ennemi. Oui je paraissais bête mais s'il osait avancer d'un pas, je le verrai et le réduirai en écureuil. BON je fais quoi du coup ? Rha mais mince, je parais encore plus débile la. VITE TROUVE QUELQUE CHOSE.