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~ danse avec moi dans les flammes ardentes de la vie qui se meurt | ft. Nuage du Brouillard

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Message par Esprit du Vent Jeu 12 Jan 2017 - 2:49

danse avec moi dans les flammes ardentes de la vie qui se meurt


Tourbillon de vent
Elle ne trouvait pas. Elle ne trouvait pas les plantes qu'elle cherchait sous les infinités de couches enneigées qui étaient tombées sur la forêt pendant la nuit. Elle ne trouvait pas la possibilité de poursuivre ses recherches pour atteindre son but, elle ne trouvait pas. Et ne pas trouver provoquait en elle une rage folle impossible à éteindre. Ses pattes, à chaque fois qu'elles se posaient sur le sol, envoyaient de la poudreuse un peu partout et imposaient leur forme dans le manteau blanc de l'espace. La guérisseuse s'imprimait dans la Forêt, et pourtant, son passage se retrouverait vite effacé par la neige qui tombait par gros flocons à cet instant même. Esprit du Vent soupira... elle qui ne ressentait pas les émotions comme les siennes la grande majorité du temps : elle reconnaissait là sa propre colère qui bouillonnait pour devenir ouragan. Elle ne savait décidément pas quelle situation elle préférait, quelle situation était la meilleure, la plus calme, la moins perturbante, elle ne savait pas, non. Tout en sachant bien des choses néanmoins. Soupir. Nouveau soupir. Au final. Elle continuait de marcher dans les territoires du Clan de l'Ombre, sans réel but maintenant qu'elle avait bien remarqué que les plantes, et bien, elles s'étaient dit qu'il serait amusant de mourir pendant la saison sombre.

Esprit du Vent s'arrêta de courir au bout d'un moment, et de marcher également, s'immobilisant, le regard dans la direction des Quatre-Chênes, lieu d'apparente paix, chose qui ne signifiait clairement rien à ses yeux, car il n'y avait aucune paix, nulle part, surtout pas dans le coeur des chats des Clans, et ce n'était pas un lieu qui changerait ça. D'ailleurs, elle venait à se à se remémorer la dernière Assemblée, avec les attitudes qu'elle jugeait de ridicule, de la part des chefs. Étoile de la Rose qui avait accusé, si elle se souvenait bien, d'espionnage. C'était inutile et démontrait d'un caractère futile et paranoïaque. Sérieusement, quel Clan pourrait avoir intérêt à envoyer des solitaires pour espionner le Clan du Vent ? C'était du foutage de gueule, complètement, surtout que les solitaires, comme tous après tout, allaient à leur guise, sans lois, sans raisons. Comme toujours, les meneurs se montaient la tête avec des conspirations ironiques et sans le moindre sens, mais c'était habituel, Esprit du Vent le savait. Elle avait vu les meneurs avant faire la même chose, et sa mère, bien avant elle, avait assisté à un tel agissement également. Sa mère... sa mère. Comment penser sans penser à sa mère et aux choix que celle-ci avait dû faire ? S'était-elle sentie aussi prisonnière que les meneurs dans leurs obligations et leurs responsabilités ? Esprit du Vent se promit d'un jour lui demander.

Orage en préparation

En attendant, peut-être qu'elle même se retrouvait les ailes coupées par les obligations de mentor, avec cette novice qu'elle avait prit pour elle ne savait quelle raison, obéissant aux règles extérieures, peut-être, tout avait toujours été flou, ou presque. Dans tous les cas, Nuage du Brouillard était belle et bien son apprentie et... c'était bien loin de lui plaire. Elle qui ne désirait pas être coincée quelque part, ou dans quelque chose, peu importe quoi. Après tout... après tout, rien ne l'obligeait à quoi que ce soit, au final, car elle n'était qu'une féline qui faisait ce qu'elle désirait faire. Néanmoins, la femelle se devait d'admettre qu'avoir un novice pouvait être utile. Apprendre pouvait lui donner une occupation pendant qu'elle n'avait rien à faire et qui sait, peut-être qu'un jour elle verrait la capacité en cette femelle, et elle pourrait lui faire part de son projet, celui qu'elle ne divulguait pas à n'importe qui. Oh, elle en avait parlé à ce fameux guerrier, Sadisme du Karma, si sa mémoire ne lui jouait pas des tours - quelle importance ? - les noms lui échappaient et ne l'intéressaient pas. Rien d'autre que son but et son accomplissement l'intéressaient, elle, égoïsme guérisseuse. Elle ne remplissait pas du tout l'image de la soigneuse dévouée et aimante de son Clan. Non, Esprit du Vent ressemblait davantage à la guerrière hargneuse que l'on ne désirait pas avoir en mentor, celle instable, plutôt capricieuse, que l'on ne comprenait pas.

La féline au pelage de neige s'élança cette fois en direction du camp, sans forcément être enthousiasme à cette idée, mais sans être répugnée non plus, plutôt résignée. Ses pattes foulaient plus doucement le sol, mais la glace de son regard brillait d'un reflet orageux. L'orage s'en venait et éclaterait un jour, l'électricité entourait la femelle. Elle finit par voir le camp arrivé et alors, tout lui sembla de nouveau totalement irréel et inaccessible pour les émotions qui lui appartenaient. On pourrait lui annoncer une mort qu'elle n'aurait aucune tristesse, rien, pas le moindre ressentiment. Elle se sentait vide, totalement envahie par un vide intense et puissant, et elle ne savait pas comment s'en sortir. Était-ce seulement elle ? Elle n'en était plus certaine du tout, maintenant. S'engouffrant dans le camp, Esprit du Vent se précipita vers son antre, son gîte, où elle vit sa novice. De l'extérieur, la guérisseuse pouvait sembler fébrile, presque euphorique, mais elle demeurait complètement vidée. De tout.

« Bien le bonjour Nuage du Brouillard ! Belle journée ? Tu t'en sors ? » Esprit du Vent avait bien cru comprendre que son apprentie était en proie à des problèmes puissants. « Peu importe. J'espère que t'es prête pour un apprentissage, je ne voudrais pas que tu empoisonnes un patient par erreur ! Quoique non, fais-le si tu le désires. C'est pas mon problème. Tu es prête ? »

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Message par Nuage de Brouillard Ven 13 Jan 2017 - 18:05

Il a neigé cette nuit.
 Les chatons ont  voulu sortir jouer dehors, mais les reines leurs ont interdit
 En même temps, j'étais là. Je fixais la neige. Et puis, quels chatons voudraient jouer dans la poudreuse sous les yeux de l'apprentie guérisseuse ?
 Mais c'est pas eux que je regardais. C'était la neige. J'en ai jamais vue. Mais je la déteste déjà.
 Normal, elle est comme toi : vide. ricane la voix, comme si ce qu'elle avait dit était une bonne blague.
 J'enfonce ma patte dans la neige fraîche et blanche, si blanche qu'elle me blesse les yeux. C'est froid.
 Je retire aussitôt ma patte. Mon empreinte est maintenant imprimer sur la neige. Mon empreinte fait tache. C'est de l'encre sur une page blanche et vierge. Mais maintenant, il y a quelques chose, un mot sur la neige. Elle n'est plus vide. Mais c'est toujours pas une histoire. Et puis, la neige a voler l'empreinte de ma patte. Elle m'a voler ma patte.
 Je te savais idiote mais là, tu me surprends encore ! Level Up ! Mais tu sais, petite bestiole, la neige, elle est pas vivante. Elle est tout à fait comme toi : morte.
 Un nouveau ricanement retentit dans ma tête. Mais ce ricanement là, je ne peut faire que l'écouter. Me boucher les oreilles ne sert à rien : j'ai déjà essayer.
 Oui, et j'ai a-do-ré la tête des guerriers autour de toi quand t'as fait ça en criant "la ferme !" Ils t'ont cru folle ! Et ils le crois toujours d'ailleurs...
 Je regarde la neige, mon empreinte dedans. J'aime pas la neige.
 Je rentre à l'intérieur de l'antre, respirant l'odeur des remèdes. L'odeur me rassure, comme à chaque fois.
 Je m'avance vers les tas de plantes et compte bien fourré mon nez dedans, comme un chaton fourré son nez dans le pelage de sa mère mais...
 << Bien le bonjour Nuage de Brouillard ! Belle journée ! >>
 Non, il y a de la neige. Mais je me tais. Si je lui dis ça, elle va se moquer de moi, comme la voix.
 << Tu t'en sors ? >>
 N'attendant  pas ma réponse, elle enchaîne. De toute façon, j'ai rien à dire.
 << Peu importe. >>
Pourquoi me poser la question alors ?
 Ça s'appelle la "politesse". Elle te demande ça par pur charité, pas parce qu'elle s'intéresse à toi ! Personne ne s'intéresse à toi ! Sauf moi. Mais c'est différent. Moi, je m'intéresse à ta mort, pas à ta vie.
 << J'espère que t'es prête pour un apprentissage, je ne voudrais pas que tu empoisonnes un patient par erreur ! >>
 Je me fige. Elle aussi, elle me prend pour un assassin...
 Mais t'es un assassin ! Tu te souviens pas ? Ha, mais suis-je bête, tu es amnésique, tu peux pas t'en souvenir, t'as pas de passé...
 << Quoique non, fais-le si tu le désires. C'est pas mon problème. Tu es prête ? >>
Je  veux répondre non. Je suis prête à rien, même pas à vivre. Mais je ne peux pas répondre ça. J'ai pas le droit de dire "non". Les chats n'attendent qu'une chose de moi : que je disse "oui".
 << Prête à quoi ? >> demandais-je.
 Biiip ! Réponse non accepter ! Là, t'as contourner la question. T'y as pas répondus. T'as fuis une simple question ! Ce que tu es lâche Brouillard, ce que tu es lâche... Level Up !
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Message par Esprit du Vent Sam 11 Fév 2017 - 3:10

danse avec moi dans les flammes ardentes de la vie qui se meurt


Orage prêt à éclater, se tramant au-dessus des têtes, nuages noirs.
Ténèbres.


Esprit du Vent observait son apprentie, toujours aussi volage, presque électrique, comme lorsqu'un orage s'apprête, lentement, à déverser son lot de haine sur le monde tout entier. Elle inclina la tête et la dévisagea, ne comprenant pas pourquoi. Pourquoi celle-ci cherchait à fuir ses obligations, pourquoi celle-ci était devenue guérisseuse si elle n'espérait pas obtenir d'entraînement. Non, définitivement, l'Esprit de ce vent qui soufflait ne comprenait pas, mais au final, cherchait-elle seulement à comprendre ? Après tout, le seul chat qui l'intéressait réellement, c'était elle. Elle-même et les morts qu'elle tentait de faire revivre. Égoïsme. Elle le savait et elle assumait. Enfin, surtout, ça ne lui faisait absolument rien, surtout quand elle se retrouvait retirée de son propre corps, simple spectatrice. C'était peut-être mieux d'être ainsi. Ne pas ressentir vraiment, se sentir détachée et ne garder d'elle que sa détermination et sa fixation, que son énergie faussée. Ne garder que ça pour ne pas comprendre la misère du monde et se foutre de tout. Esprit du Vent songeait que c'était préférable ainsi. L'univers n'avait, de toute façon, pas de valeur. Maintenant, debout, immobile, elle observait la novice qu'elle avait choisi sans raison, alors qu'elle aurait préféré demeurer seule, sans personne à former.

Un novice... pourquoi s'encombrer d'une telle tâche ? Elle se demandait encore pourquoi Feuille du Matin avait accepté de l'avoir en tant qu'apprentie et puis la réponse s'imposa à nouveau dans son esprit. La raison était si simple, elle était sa fille et sa mère l'avait toujours aimé, alors il n'y avait rien de plus logique que de vouloir préserver son enfant à ses côtés pour s'en occuper, la former, l'élever, sans que le Clan ne puisse réaliser que les interdits avaient été franchis. Pff ! Chats de Clans. Ils ne comprenaient pas que les interdits étaient faits pour être franchis, que les règles étaient établies pour être transgressées, tant que cela était bien fait et que le secret perdurait. Non, pour eux, il fallait obéir, toujours suivre le bon chemin, la bonne ligne, alors que s'en détourner était toujours le plus amusant, ce qui était attirant dans la vie. Ils ne comprenaient pas et la guérisseuse, elle, trouvait ces chats ridicules de ne pas comprendre et de s'en tenir à ce qu'on leur apprenait. Esprit du Vent, elle, chercherait toujours plus loin et elle espérait de son apprentie la même chose ; tout comme sans doute sa mère en avait espéré. Après tout, la femelle n'avait-elle pas remarqué que sa mère tuait, empoisonnait, les chats, sans rien faire, sans rien dire ? Elle n'avait même pas réagi. Alors même qu'elle ne connaissait pas les liens qui les unissaient, toutes deux. Elle avait juste laissé la vie se faire, accepter que la mort était partout.

Toujours debout, immobile, ayant l'impression qu'une heure s'était écoulée.. il n'y avait eu que quelques secondes. C'était toujours comme ça. La guérisseuse ne détenait aucune notion du temps. Encore moins quand elle devenait spectatrice, et c'était que trop fréquent. Même si, même si en cet instant même, elle était maître d'elle, et elle contrôlait, elle vivait. Elle était. Quand elle devenait spectatrice, elle ne contrôlait absolument plus le temps, et c'était parfois problématique, car le soleil s'éteignait et elle ne le réalisait pas toujours. Elle s'étira, s'ébroua et regarda de nouveau sa novice, se demandant ce qu'elle pouvait bien faire, bien dire, se demandant qui était cette novice. Esprit du Vent se posait beaucoup de questions, mais au final, les réponses lui importaient peu... son but était la seule chose qui l'intéressait véritablement. Elle et son but, parfois aussi un peu son passé et sa mère, mais au final, les autres ne l'intéressaient pas trop. Encore moins les chats des Clans qui se traînaient en gémissant dans sa tanière en perdant toute trace de guerriers farouches. Elle trouvait ça bien pathétique.

Une goutte qui tombe, doucement. L'orage approche.

Toujours rien à dire. Cette fois, la minute était écoulée. Elle se perdait dans ses pensées, volage et distraite, oubliant même qu'elle s'était apprêtée à entraîner son apprentie avant que celle-ci ne la perturbe. Esprit du Vent se permit de s'étirer de nouveau et d'observer encore une fois l'autre qui se trouvait dans sa tanière, celle-là même qui tentait d'éviter les questions qu'on pouvait lui poser. Esprit du Vent ne connaissait pas beaucoup la novice, elle la savait juste peu appréciée de certains chats du Clan. Néanmoins, la guérisseuse n'écoutait pas beaucoup les ragots alors... elle n'en savait pas trop et seule la féline pourrait lui dire qui elle est exactement. Sauf que ça n'intéressait pas du tout la féline au pelage de neige.

Pourtant, Esprit du Vent ne supportait pas de travailler avec une novice qui cherchait à fuir par les mots. Elle se devait de savoir ce qui se tramait dans la petite tête de la féline qui lui faisait face avant de tenter de parfaire ses connaissances en matière de plantes et de soin, car autrement, le travail ne sera que vain. Hors de question qu'elle travaille pour absolument rien ! Son temps était précieux, il ne fallait point espérer qu'elle ne le gaspille. Ce serait ridicule. Elle, gaspiller son temps ? Et puis quoi encore, abandonner ? Ahah. Non. Il ne fallait pas exagérer. Elle soupira légèrement et se planta de nouveau droit à Nuage de Brouillard, excédée.

« Bon. Je sais pas trop ce qui se trame dans ta tête, mais va falloir que tu me le dises. T'es apprentie-guérisseuse et si ça te plaît pas, tu peux toujours changer de voie, mais en attendant, si je t'enseigne, je veux pas que ça serve à rien. T'as sûrement les capacités pour devenir une guérisseuse digne de ce nom, mais faut le vouloir, sinon c'est inutile. Alors si quelque chose ne va pas, tu peux m'en parler. Je ne suis pas là pour rien, je ne suis pas un esprit malgré ce que peut laisser entendre mon nom. Mais avant moi, on ne dort pas debout. »  

L'orage éclate

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Message par Nuage de Brouillard Dim 12 Fév 2017 - 18:01

Le silence s''intalle. Le silence. J'aime beaucoup le silence. Il permet d'imaginer. Quand c'est le silence dans ma tête, j'ai le culot d'imaginer que la voix est un rêve. Mais c'est pas un rêve. C'est la réalité. La maudite réalité.
Qu'est qu'il y a ? On supporte pas la vérité ? Comme c'est triste ! Parce que la seule vérité de ce monde, c'est la mort. Alors, dépêche-toi d'accepter la vérité. Accepte la mort. Et rejoind-la.
Mais non, malheureusement non, la voix est réelle. Elle est là, dans ma tête. Elle me hante.
C'est mon but.[/ï]
Quoi que je disse, quoi que je fasse, quoi que je pense, elle est là. Dans ma tête. Elle rie. Cette voix existe-t'elle vraiment ? Est-ce que c'est juste moi qui suis folle ? Je ne sais pas. La vérité est floue. Mes pensées sont floue. Mon monde est floue. Enveloppé dans un nappe de brouillard. Épaisse.
[i]Qui sais Brouillard, qui sais... Qui sais ce qui se cache dans ce brouillard., qui sais quels monstres te guettent, qui sais ce qui sera au bout de ton chemin... Ce que je sais moi, c'est qu'au bout de chaque chemin, il y a inévitablement la mort. Et moi, je te fais emprunter de raccourci qui mène à elle/

Le silence devient pesant. Il presse lourd sur mes épaules. Il n'a pas d'histoire à raconter ce silence. Il est blanc. Il est comme la neige. Je n'aime plus le silence.
Je gratte le sol avec mes griffes, pour briser le silence.
Cri, cri, cri...
Non, mais regardez-la : elle croit pouvoir faire fuir le silence. Le silence ! Il est immatériel ! On peut pas faire fuir l'immatériel. On ne peut pas faire fuir ce qui n'existe pas.
Le silence s'éloigne. Il fuis le son de mes griffes. Puis revient. Il siffle dans mes oreilles. Le silence vient me hanter. Comme la neige. Comme la voix. Pourquoi ? Pourquoi est-ce qu'on me hante sans cesse ?
Arrête de poser des questions. Arrête de demander "pourquoi ?". C'est énervant à la fin. Tu poses toujours les mêmes questions, dans le même but. Mais tu ne l'atteindras jamais.
Le silence m'enveloppe, m'étouffe. Je suffoque. J'aime pas ce silence là. Il contient des non-dits. Je préfère les silences clairs. Ceux qui ne contiennent rien. Ceux-là, ils ne veulent pas me tuer.
Maintenant elle croit que le silence va la tuer... De mieux en mieux... T'as déjà penser à te faire soigner par tes fameuse herbes magiques inutiles ?
<< Bon. Je sais pas trop ce qui se trame dans ta tête, mais va falloir que tu me le dises. >>
Tu me prendrais pour une folle. Et puis, chacun ses secrets. Je ne suis pas impolie moi, je ne te demande pas tes secrets. Les miens suffises.
<< T'es apprentie guérisseuse et si ça te plaît pas, tu peux toujours changer de voie, mais en attendant, si je t'enseigne, je veux pas que ça serve à rien. >>
Je sert à rien. Je veux être utile. Mais je ne sert à rien. Être guérisseuse, c'est le seul moyen que j'ai d'être utile. Et puis, j'aime les plantes. Elles sont comme une maman pour moi. J'aime leurs odeurs. J'aime leurs noms. Et j'aime les larmes qu'elles m'arrachent. J'aime pleurer devant les plantes parce qu'elles me comprennent. Les chats, non.
Les plantes ne peuvent pas te comprendre, elles sont pas vivantes. Donc, personnes ne te comprend tout court. Et c'est mieux ainsi. Les chats remplis de faux-bon sentiments, ça me dégoûte.
<< T'as sûrement les capacités pour devenir une guérisseuse digne de ce nom, mais faut le vouloir, sinon c'est inutile. >>
J'ai pas de but dans ma vie. À par me débarrasser de la voix. À part trouver mon passé. Mon passé est lié aux herbes et aux plantes. Sinon, pourquoi est-ce que je pleurerai à chaque fois que je vois du séneçons ?
Je sais pas moi, parce que t'es folle ? À ton avis, qui pleurerai devant une plante ? Personne ! À part une folle.
Je veux devenir guérisseuse. Je ne sais rien dans la vie à part ça.
<< Alors si quelque chose ne va pas, tu peux m'en parler. >>
Tout va mal dans ma vie. Tout. Mais il fait que je me tais. J'ai pas le droit de me plaindre.
C'est ce que tu fait en ce moment.
<< Je ne suis pas là pour rien, je ne suis pas un esprit malgré ce que peut laisser entendre mon nom. Mais devant moi, on ne dort pas debout. >>
Si seulement de dormais ! Cela voudrait dire que tout est un rêve. Mais c'est la réalité.
Et oui tu croyais quoi ? Je serai toujours là moi. Pour le meilleur et pour le pire. Surtout pour le pire.
Allez. Courage.
Inspiration, expiration. Inspiration, expiration.
Voix froide.
Réponse.
<< Tout va bien. >>
J'ai du mal à articuler ces mots. Il sonnent terriblement faux à mon oreille. Tout va mal.
<< Qu'est que je dois faire. >>
Arrête de fuir les mots. C'est pitoyable. En même temps, tu l'es. Pitoyable.
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Message par Esprit du Vent Mer 28 Juin 2017 - 4:26

|| Absolument désolée pour le retard ||


Esprit du Vent continuait d’observer la novice qui donnait le sentiment de se battre contre quelque chose dans tout son corps, tout son être, quelque chose qui ne serait pas une maladie physique, mais un problème se situant dans l’esprit. Sauf que la guérisseuse du Clan de l’Ombre, celle-là même qui n’en avait rien à faire des guerriers qu’elle devait soigner, n’était pas capable de lire dans les pensées et de comprendre tout ce qui se passait dans les esprits des autres. Ce n’était pas un pouvoir dont elle avait hérité et au final, elle doutait que quiconque possède une telle capacité. Lire dans les esprits n’est pas donné, à personne, ça se saurait sinon. Ce n’est pas un don qui est possible à cacher sur une longue durée et à moins que le chat qui le possède n’ait pas encore commencé un apprentissage, sans regard sur lequel, et bien ce n’était pas possible que ça existait tout simplement. Nul être ne serait capable de la faire changer d’avis sans lui apporter la preuve tangible, soit le chat qui possédait une telle capacité, et que celui-ci lui en fasse la démonstration.

La guérisseuse ne voyait pas pourquoi on pouvait chercher à fuir les tâches assignées à sa personne, mais elle pouvait le comprendre d’une certaine façon, parce qu’elle passait très peu de temps dans le camp et qu’elle ne cherchait que très peu souvent à enseigner à la féline qui était une apprentie guérisseuse… et pas n’importe laquelle, non, la sienne. Elle pouvait donc comprendre cette attitude, mais elle la refusait de la part de Nuage du Brouillard parce que l’esprit ne désirait pas du tout perdre son temps. Ce serait totalement utopique, pour ne pas dire idyllique, de penser qu’elle pourrait se poster devant un chat et attendre que celui-ci veuille bien réagir et agir en conséquence du titre qu’il s’était fait donné. Elle n’était pas patiente quand il s’agissait des chats avec qui elle passait bien malgré elle ses journées. Absolument pas. Avec les chats pour lesquels elle n’avait pas la moindre considération, Esprit du Vent n’avait pas la moindre patience et s’attendait à ce qu’ils lui disent ce dont ils souffraient dès le départ, sans la faire attendre une seule seconde.

La seule chose pour laquelle elle pouvait avoir de la patience, au final, c’était son but. Son but et rien d’autre. Ce n’était pas vivant, un but, mais tant qu’elle vivrait, ce but sera présent et ne se perdra pas dans les méandres des souvenirs. Parce que tout le monde oubliait un jour. Personne ne pourrait se souvenir de la féline au pelage de la neige si elle venait à rejoindre sa mère, Feuille du Matin, dans la Forêt Sombre. Esprit du Vent ne désirait pas finir dans le Clan des Étoiles comme tout le monde pourrait le penser, comme tout le monde pourrait souhaiter finir, non. La femelle voulait rejoindre sa mère, mais avant que ça arrive, elle demeurait persuadée de pouvoir faire revivre les morts au travers des plantes. Il devait bien y avoir un mélange qu’elle n’avait pas essayé. Bien plus qu’un mélange. Ou des plantes qu’elle n’avait pas découvert, qui lui permettrait de mener ce projet à bien. Il le fallait. Parce qu’Esprit du Vent n’abandonnerait pas. Elle savait que quelque chose pourrait la faire ramener les morts. Elle le savait et elle ne lâcherait pas.

Elle reporta son attention sur la novice qui se retrouvait dans la tanière des guérisseurs pour la simple et bonne raison que c’était l’apprentie guérisseuse. Cette dernière osait affirmer à son mentor que tout allait bien alors que la féline qui possédait le titre de guérisseuse pouvait clairement voir que ce n’était pas le cas. Ce n’était pas le cas du tout et Nuage du Brouillard lui mentait en pleine face en pensant ne pas se faire prendre, ce qui était un manque flagrant de respect aux yeux d’Esprit du Vent, mais elle s’en fichait. Elle s’en fichait de l’état psychologique de la féline qu’elle observait, elle ne voulait juste pas parler pour rien parce qu’elle détestait cette situation alors quand la novice lui demanda ce qu’ils faisaient aujourd’hui, la féline fantomatique se contenta d’aller chercher des tas de plantes dans la réserve et de les déposer tout autour d’eux en un éventail. Elle planta ensuite son regard si pâle dans celui de l’apprentie. Elle n’allait pas commencer la leçon tout de suite, parce qu’elle avait quelque chose à dire auparavant. Oh oui. Il fallait mettre les choses au clair avec la femelle qui se décidait de mentir comme ça.

« Je sais que tu ne vas pas bien. »

Ce n’est pas parce que la novice se décidait de mentir qu’Esprit du Vent demeurait aveugle. Elle voyait bien que l’attention de l’apprentie partait dans tous les sens à la moindre occasion et elle ne voulait pas parler dans le vide et devoir se répéter.

« Sauf que tu n’as pas à me le dire. »

Parce que tout le monde avait bien le droit d’avoir leur secret. De toute façon, Esprit du Vent n’en avait rien à faire des états d’âme de la féline qui se trouvait avec elle dans la tanière des guérisseurs, ça ne l’importait absolument pas.

« Mais je ne veux pas avoir à répéter. Parce que sinon, je t’obligerais à me dire ce qui ne va pas. Je n’aime pas parler dans le vide. Donc là, tu vas me dire les plantes dont tu connais le nom et me citer autant leurs effets que pour on les utilise. »
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~ danse avec moi dans les flammes ardentes de la vie qui se meurt | ft. Nuage du Brouillard Empty Re: ~ danse avec moi dans les flammes ardentes de la vie qui se meurt | ft. Nuage du Brouillard

Message par Nuage de Brouillard Mar 15 Aoû 2017 - 18:17

Le silence revient, au galop. Le bruit de ma voix est morte, et le deuil se fait toujours dans le silence. Sauf que c'est toujours un méchant silence qui vient s'amuser de moi. C'est un silence sombre, remplit de mots blessant, de mots-venins, qui n'arrivent pas à sortir du museau des chats du clan. C'est toujours un silence hostile. Quand arrêtera-t'on de me voler ce que j'aime, pour le remplacer par un impitoyable chasseur ?
Quand tu seras morte.
Je sens le silence, tout autour de moi. Vite, il faut qu'il parte, il faut qu'il me laisse tranquille.
Cri, cri, cri.
Mes griffes jouent une légère basse obstinée sur le sol. Mais ce n'est pas assez. Le silence ne recule que de 3 centimètres autour de mes pattes. Il est toujours autour de mon museau, à m'étouffer, à guetter la seconde où ma fausse armure cédera et où un reste de mes larmes rouleront dans son rire inaudible.
Alors, je commence à fredonner un mandat, d'une voix plus brisée que le verre.
<< Ail sauvage, racine de glouteron, feuilles de souci, baies de genièvre, pas-d'âne, tanaisie, bourrache, chasse-fièvre, lavande, camomille, grande camomille, graine de pavot, thym, cerfeuil, écorce d'aulne, écorce de saule, feuille de framboise, guimauve, miel, menthe, séneçon, consoude, jonc, eupatoire, grande ortie, mille feuille, pissenlit, feuille de chêne séchée, mauve, prêle, solidage, oseille, herbe à chat, mouron des oiseaux, pavot des bois, persils, bile de sourie, toile d'araignée. Ail sauvage, racine de glouteron, feuille de souci, baies de genièvre, pas-d'âne, tanaisie, bourrache... >>
Tu oublies les baies empoissonnées, les graines de houx et celle de digitales : sans ça, tu n'es ni une sorcière, ni une empoisonneuse digne de se nom. Mais tu n'es digne de rien, et ta mémoire et vide : normale que tu oublies d'essentiel.
Le silence recule, écoute ma litanie, qui est passer du doux et timide murmure à un soutra, psalmodier avec ferveur. Le silence, au lieu de partir, commence à me narguer en dansant sur la parole de la prose.
T'es vraiment folle. Ou alors, une sorcière détraquée. Tes plantes doivent être hallucinogène. Ce qui explique le taux que Q.I. déplorable des chats de cette communauté.
Ma voix se coupe, se brise. J'ai pas l'habitude de parler, ma voix, peu endurante, m'abandonne dans ma fuite. Maintenant, je suis seule. Seule face au silence. Seule face au vide. Seule, avec juste une spectatrice. Elle me regarde, jour après jour, me battre avec mes démons invisibles, inodores, inaudibles et immatériels.
C'est ça que tu appelles "te battre" ? Tu fuis, tu ne te bats pas. Se battre, c'est ce mettre face à l'autre et de blesser. Avec les griffes et les crocs. Les mots, ça marche aussi, mais je préfère les combats pimentés. Avec les mots, je suis vainqueur. Je combat. Mais toi, tu fuis.
Esprit du Vent tourne sur ses pattes, et fouille dans le tas de remèdes, dans le ventre de ma mère spirituelle.
L'herbe peut pas être ta mère. Quoi que, l'herbe sert à rien et toi aussi. Ha si, l'herbe sert à se faire bouffe alors, engraisses-toi Brouillard et laisse tes fameux "camarades claniques" toi manger. Tu servirais à quelques chose et en plus, ces félins mous du bulles tomberaient malades. Une pierre, deux coups. Un cadavre, plein de mourant. Absolument parfait.
Comme si Esprit du Vent se lassait du spectacle que je lui offrais...
Infligeais serait plus juste.
... elle condamne enfin le silence et me réponds :
<< Je sais que tu ne vas pas bien. >>
En soit, ce qui ce passe ne change pas de d'habitude pour moi. Ça ne va "pas bien" tout le temps. À force, ça devient mon quotidien. Mais ça ne devient pas supportable pour autant.
Moi, je me demande comment elle a fait pour ne pas remarquer ce "petit" détail avant. Ça doit être l'herbe. Ou le "clan des étoiles". Ou la notion de "clan" tout court.
<< Sauf que tu n’as pas à me le dire. >>
Et oui, parce qu'il y a ce qui s'appelle la "vie privée". Et le bon déroulement de cette pitoyable farce aussi.
<< Mais je ne veux pas avoir à répéter. >>
Pourquoi le fais-tu alors ?
<< Parce que sinon, je t’obligerais à me dire ce qui ne va pas. Je n’aime pas parler dans le vide. >>
C'est pourtant ce que tu fais. Au détail près que ce vide à un nom.
Et encore, on ne le connais pas.
<< Donc là, tu vas me dire les plantes dont tu connais le nom et me citer autant leurs effets que pour on les utilise. >>
S'il vous plaît, arrêter avec votre herbe hallucinogène OK elles ont des noms mais c'est tout. Je ne vois même pas pourquoi on se casse la tête à les apprendre. Les baies empoissonnées, à la limite mais le... mouron des oiseaux ?
Pour le nom, c'est simple, c'est mon soutra, je le connais par cœur. << Ail sauvage, racine de glouteron, feuilles de souci, baies de genièvre, pas-d'âne, tanaisie, bourrache, chasse-fièvre, lavande, camomille, grande camomille, graine de pavot, thym, cerfeuil, écorce d'aulne, écorce de saule, feuille de framboise, guimauve, miel, menthe, séneçon, consoude, jonc, eupatoire, grande ortie, mille feuille, pissenlit, feuille de chêne séchée, mauve, prêle, solidage, oseille, herbe à chat, mouron des oiseaux, pavot des bois, persils, bile de sourie, toile d'araignée. >> récitais-je d'une traite, avec une voix absente, comme si elle aussi me quittait, trouvant ma vie inintéressante.
Tu t'attendais à ce qu'elle soit quoi d'autre ta vie, à par ça ?
Maintenant, viens la partie la plus compliquer. Si les noms me viennent naturellement à l'esprit, cela n'en est pas de même pour leurs effets.
En même temps vue la passoire de ce qui te tient lieu de cerveau, il faut en demander trop non plus. Il ne faut rien demander tout court dans ton cas.
Avant même que je commence à parler, ma voix m'a déjà désertée. Je me retrouve donc à ouvrir et fermer ma bouche, tentant désespérément de produire un son. Mais ma réponse était maintenant comme la voix, comme mes cris et mes pleurs : inaudible.
Ou inexistant.
Nuage de Brouillard
Nuage de Brouillard
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Autre(s) Compte(s) : Nuage de Feuille, Noémie Attikamek, Petite Rouille
PUF : Plot pour noix et pour les autres... Brouillard (?)
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Date d'inscription : 16/09/2016
Noms : Brouillard, Nuage de Brouillard
Âge du Personnage : 8 lunes
Clan : Clan de l'Ombre
Rang ou Métier : Apprentie Guérisseuse
Apparence : Elle est grise avec des minuscules taches gris clair, gris foncé et noir. Elle a des poils assez long et aussi quatre petites chaussettes blanches. Elle a des yeux bleu-gris.
Caractère : Elle est calme et rêveuse. Elle se perd très facilement des ses pensées. Elle est aussi amnésique. C'est la réincarnation de Sommeil de Marmotte, chat dont le passe temps favoris et de la faire souffrir.
Trait Particulier : Elle se fait hanté par un fantôme, Sommeil de Marmotte (qui s'amuse à la brisée)
Yens : 100

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