Il y a une place pour toi...[PV. Flocon and Jais]

Ailes Blanches.

De ses ailes noires et brumeuses. Elle me montre un autre moi.

Un éclaire de fourrure blanche. Elle paraissait bleue turquoise sous la nuit au claire de lune. Les pattes du félin marche à une allure raides, la puanteur de l'endroit lui fait tourner la tête. Mais il doit y aller, pour assouvir sa curiosité. Le mâle n'a que 12 lunes, il traverse d'un pas prudent le buisson de fougères, l'odeur est écœurante.
Il y est, la surface dure et chaude du chemin du tonnerre est en face de lui, juste là, à deux queues de renard juste devant ces pattes encore si fragiles.
Le matou hésite, ce chemin lui fait peur, le gargouillis des monstres de fer résonne au loin. L'animal ne sait que très bien ce qu'il se passerait si par malheur il traversait le cauchemar en même temps que l'un de ces monstres assoiffés de sang.

Ce chat, regardez le, il passe furtivement sa petite tête à travers les fougères, il a la queue entre ces pattes arrières, mais ne recule pas. La bête regarde l'étendue sinistre avec de grands yeux. Ces yeux, ils sont d'un jaune d'ambre à l'éclat de miel. Ils semblent brûler sous la lumière nocturne, tourmentée par la froideur de cet endroit sombre et peut rassurant. Le félin est effrayé, il n'ose s'aventurer dans ces contrées dont il ne connaît absolument rien. Cependant, son instinct l'y pousse.
Ce chat c'est moi: Flocon, une pognée de minutes avant ce bouleversement émotionnel qu'aujourd'hui encore je ne saurais pas expliquer.

Je m'engageai sur la chaussée, une patte après l'autre, avec prudence. Mon cœur battait la chamade, comme s'il allait bondir hors de ma poitrine.
Puis je m'avançai encore, lentement, mon cœur battait si fort que je n'entendais presque que lui. Je continuai ma marche, plus apeuré que jamais. Puis je sursautai, un vrombissement, très fort, trop fort même. J'écarquillai les yeux au point que l'on voyait des traits circulaire autour de la rétine ambrée et luisante. Je n'osai bouger, j'étais bloqué, complètement paralysé. Le regard rivé sur la source du danger, un danger se rapprochant encore et encore, toujours plus vite, toujours plus fort.
Une lumière aveuglante, je laissai échapper un cris effaré et me couchai sur le sol. La queue repliée sous moi, les pattes empêchant celle-ci de battre l'air avec terreur. Allais-je mourir?! Etais-ce la fin?!

Je levai la tête, finalement. Tout était trouble, je toussais, à en presque vomir. Je courus aussi vite que possible vers l'autre côté de l'étendue noire graniteuse. Mon corps tremblait, de toute parts, j'étais littéralement terrorisé.
Je regardai de part et d'autre de se que mon champs de vision me permettait de voir. Je crois ne jamais avoir eu aussi peur de ma vie, chacun de mes membres tremblait si violement que je vacillais.
Je me mis à tousser, encore et encore, cette odeur, cette odeur! Cette odeur resterait à jamais gravée dans ma mémoire. Je regardai une ultime fois le chemin du tonnerre. J'étais passé à très peut de la mort, une mort violente et plus que sanglante. Je frissonnai en revoyant le lieu de choque.

Je me mis à courir ventre à terre. M'éloignant aussi loin que possible de cet endroit maudit. Je m'immobilisai. Qui était cette chatte?
Une fourrure courte, sublimant une silhouette athlétique, un pelage blanche de neige aux taches brunes, ces yeux bleu tel deux saphir qui brilleraient dans leurs orbites. Elle avait une musculature et une taille surprenante. Qui était elle? Elle était très athlétique pour une solitaire! Une chatte domestique?
Avec une grimace de dégout, je la contemplai ensuite. Des oreilles au bout des pattes. Fine, athlétique, le regard de braise, déterminée, en position du chasseur. Rien d'une chatte domestique. Je m'avançai, poussé par ma curiosité. Bien que mes membres tremblaient encore, et que j'étais littéralement épuisé, j'avançai vers elle. Vers la siamoise. Mon dieu si j'avais su je serais resté en place!

Le silence. Seule le silence avait frapper mes tympans jusqu'à ce que cette masse siamoise ne se jette sur moi tel un pitbull enragé. Elle m'avait percutée avec tant de violence que je vacillai et m'étalai sur le sol. Les souvenirs enfouis de l'entrainement bien que très bref avec mon père avaient porter leurs fruits apparemment.
J'étais maintenant les pattes avant sur le poitrail brun de la femelle, elle devait faire deux fois ma taille! Je sentis mon corps vibrer, j'enfouis mes griffes dans ses poils, détachant mon regard de l'animal pour observer le chemin au loin.  Un autre monstre! Tant pi pour sa réponse!

Non Flocon! TU es maitre de tes émotions! TU es maitre de ce pelage qui doit revenir sur ton échine bien à plat, bien doux pour en aucun cas révéler ta peur! Songeais-je en tentant en vain de maitriser ma pilosité et les battements de mon cœur.
Je voulais refaire face à la chatte, mais je sentis la bête se libérer de ma faiblesse. Je ne pouvais détacher mon regard du chemin du cauchemar. Une seule chose ne m'enveloppait à ce moment précis, et c'était la peur, une peur absolument insupportable. Je ne pouvais plus empêcher ma robe blanche de se dresser sur la totalité de mon corps. Je ne pouvais plus non plus empêcher ma peur de croitre au fur et à mesure que je sentais ce sol vibrer si intensément, ses phares illuminer notre direction d'une lumière aveuglante.
Cesses de reculer bon-sang! Il y a un ennemi devant toi qui pourrait te tuer d'un seul coup de dent! Voulus-je hurler.

      «-Nous devons nous en allez... Je ne vous ignore pas...»
Murmurais-je terrifié. Un souffle rauque et chevrotant, qui venait mourir sur le sol meuble de la forêt, voilà le seule chose qui traversait le seille de mes babines retroussées. Je sentis ma queue se glisser entre mes pattes, mes oreilles se plaquer à l'arrière de mon crâne. La peur me dévorait. Littéralement. Comme si un trou noir absorbait mes couleurs, mes émotions, mes réflexes, comme si cette fichu peur ne laissait en moi qu'un passage dévastateur qui ne laissait après son tourment rien d'autre qu'un chemin de peur et d'angoisse prolongée.

Ailes Blanches.

Je suis comme je suis, alors recule bête écervelée.

J'haussai les épaules, peut importait qu'elle ai réussi à tuer ce lapin. Elle avait l'air d'avoir eu aussi cette expérience tragique: la vie. Cette femelle venait me parler de ses talents de chasse alors qu'elle avait en face d'elle un pauvre petit chaton totalement ridicule, dévoré par la peur. Je levai les yeux vers elle, ils étaient réduits à deux fentes, deux fentes colorée de cet éclat ambré emplit de colère et d'indifférence.
«- La ferme! Je t'ai dis qu'on devait s'en allez! » Elle se raidit, son air étonné m'évoqua une poule. J'allais le lui faire remarquer, une remarque moqueuse, sans un sourire sur les babines, cacher ses émotions, cacher toute émotion et se battre s'il le faut c'est la clé de la survie (Merci SNK) mais son air devint menaçant. Tandis que moi, je tremblais encore tel une feuille pris au milieu d'une tempête. Malgré ma peur croissante, je me mis en position de bataille. Si elle m'attaquait, je l'attaquerais aussi. Cependant, ce n'était pas le moment, il fallait s'en allez du chemin du tonnerre.
Je décidai de me relever, raide comme la justice, à rester rivé sur cette femelle prétentieuse. J'avançai d'un pas, mon crâne finit par cogner son poitrail. Je miaulai avec sarcasme.
«-Tu attends de te chier dessus (je meure de rire là XD) ou on s'en va de ce chemin du tonnerre?» Question rhétorique je sais. C'était volontaire. Je suis peut-être jeune mais ne doutez pas de mon intelligence où vous le payerez très cher. Ma queue fouetta l'air lorsqu'enfin la grande siamoise se décida à mettre les voiles. Je la suivis comme par instinct. Je dois bien avouer qu'elle était assez belle pour un chat sauvage. Le souvenir qu'elle m'évoqua fit grincer les crocs. Le souvenir de Mikinyana était trop frais, trop proche de moi pour que je puisse l'oublier. Cervelle de souris pestais-je Tu n'oublieras jamais Mikinyana! Notre conversation me revint en tête, son regard, la déchirure que j'avais crée en elle, mélangé à la fierté que je lui inspirait. Ces souvenirs étaient dangereux, dangereux pour moi, je devais resté tourné vers l'avenir, le passé est le passé, qu'il reste où il est et qu'il me laisse vivre ma vie, qu'il me laisse vivre une vie normale.

Mais après tout. Qu'Est-ce qu'une vie normale, qu'Est-ce qu'une vie anormale? Cette question m'effleura l'espace d'un instant. Je me stoppai net dans ma course, l'animal c'était stoppé, elle regardait le ciel d'un air comme... Mélancolique.