Une meilleure amie pour te consoler ~ PV Ma Tagadaaaa

Aujourd'hui encore j'étais partie du camp, aujourd'hui encore c'était une mauvaise journée. J'avais l'impression que rien ne pouvait me consoler. La tristesse normalement enfouie au fond de mon cœur avait ressurgie et je ne voulais pas que Petite Aile me voie mal en point. Il fallait que je me ressaisisse mais impossible, alors je courais sur le territoire où des centaines de pattes ont foulés le sol, les pattes de mes ancêtres. Je m'arrêtais au Taillis de Hêtre, c'était plutôt proche de la frontière du Clan du Vent et un mentor et son apprenti pourrait venir s'entraîner et me surprendre. Je m'en fichais, je ne voulais plus avançait, je voulais m'arrêter. Alors je finis par m'étaler sur le sol en sanglotant. Je ne pouvais plus retenir mes larmes, je ne pouvais plus contenir tout ça derrière un masque. Je restais là, pleurant comme un chaton qui a perdu sa mère.

Après avoir longtemps discuté de son destin avec la Nuage Orageux, je marcha les pattes trainantes vers la foret. Je ne sa vis pas tellement où j'allais mais le clan des Étoiles guidait mes pattes et une voix trottait dans ma tête elle ne va pas bien, elle ne vas pas bien... je secouais la tête de temps à autres pour vérifier que cette voix était bien le fruit de mes pensées. Tout s'embrouillait dans mon esprit peut à peut que j'avançais. Soudain mes oreilles se dressèrent et la voix dans ma tête devint plus forte va la consoler, elle ne vas pas bien... je localisé la source de ce nouveau bruit qui se rajoutant en plus de la petite voix dans ma tête... un sanglot. Je me sentais si fière, de une j'avais trouvé la signification de la voix, elle me disais d'aller consoler la personne mal en point et de deux j'avais parcouru un itinéraire au hasard et j'avais eu bon.
Je franchis la barrière de houx et arriva dans un endroit que je n'avais jamais vu auparavant mais duquel j'avais entendu si souvent parler, je le toisa tout d'abords des yeux tout en marchant. Mais pour cause d'inattention je trébucha sur une forme allongée au sol, je me releva de vitesse et vit ma meilleure amie, étendue au sol, le flanc secoué par des sanglots à ne plus en finir. Je souria de la voir puis lui lécha la tête. Je s'installa à ses cotés et me pressa à elle
Qu'Est-ce qui ne va pas ?
J'avais les larmes au yeux rien que de la voir triste, je ne supportait pas l'idée que l'un de mes proches soit malheureux.

Je sentis quelqu'un mais je ne pouvais arrêter de sangloter, je ne voulais plus m'arrêter, je ne voulais plus bouger. Puis cette personne s'approcha de plus en plus et finis par trébucher sur moi, comme si j'étais la racine d'un arbre que l'on avait pas vu. Je sentis une nouvelle fois l'odeur et reconnus celle de ma meilleure amie, le fait qu'elle soit là me réchauffa le cœur mais en même temps, je ne voulais pas qu'elle me vois pleurer comme j'étais en train de le faire. Elle donna un coup de langue sur le haut du crane et cela me réconforta un peu.

"Qu'est-ce qui ne va pas ?"

Elle avait parler d'une voix douce, qui m'apaisa un peu. Je laissais encore quelques larmes rouler sur mon pelage tigré avant de retenir les autres et de m'asseoir.

"Je... c'est juste que... j'en ai marre de toutes les mauvaises choses qui se passent... comme si le Clan des Étoiles m'en voulait."

Ce que je venais de dire n'avait pas vraiment de sens puisque c'est le Clan des Étoiles lui-même qui m'avait fait accéder au poste de lieutenante. Malgré tout, je ne pouvais m'empêcher de penser ça, le nombre de morts que je pouvais connaître était inconsidérable. Je vis alors les yeux de ma meilleure amie qui brillait, signe qu'elle avait les larmes aux yeux. Je ne voulais pas qu'elle soit triste pour moi. Je lui donnais à mon tour un coup de langue sur le crane.

Je lui sourit puis m'assieds en enroulant ma queue autours de moi-même comme j'ai l'habitude de le faire. Avant de parler je pensa un instant à Queue de Charbon qui m'avait ordonner d'amener Queue d'Écume pour que nous puissions lui faire du mal et qu'elle craque en se suicidant, mais je me repris, je lui en parlerai plus tard... ou pas elle m'en voudrais trop. Je lui dit alors avec une pointe de peur dans la voix
Tu sais, le clan des Étoiles ne peut pas tout gérer, des fois les malheurs ne sont pas par leur fautes, je suis la première à l'avouer car j'ai eu tant de malheurs mais en gardant la foi, j'ai retrouvé la forme, une fille et une meilleure amie
Il y avait du vrai dans mes paroles mais je pensais au complot qui allait avoir lieu et je me demandait si à ma mort le clan des Étoiles m'accepterai dans leur rangs.

Ma meilleure amie s'assit et eu presque comme une hésitation avant de parler. Je trouvais ça bizarre mais je laissais tomber, me demandant juste à quoi elle pensait.

"Tu sais, le Clan des Étoiles ne peut pas tout gérer, des fois les malheurs ne sont pas par leur faute, je suis la première à l'avouer car j'ai eu tant de malheurs mais en gardant la foi, j'ai retrouvé la forme, une fille et une meilleure amie."

J'avais entendu une pointe de peur dans sa voix, je trouvais de nouveau ça louche. Mais j'agitai la queue de gauche à droite comme pour chasser cela de ma tête. Je mis ma queue autour de mes pattes, essayant de ne pas trembloter et de retenir mes larmes. Je savais très bien que le Clan des Étoiles ne pouvait pas tout gérer mais... Cœur Sauvage, Cœur de Frêne, Petite Moustache, Étoile de Lune, Pelage de Flamme... cela faisait tout de même beaucoup de morts sans compter ma sœur et mes deux autres enfants ainsi qu'Ambre Lumineuse qui était parti. Et c'était maintenant la rage qui faisait surface à l'intérieur de moi, laissant la tristesse dans l'oubli. Je sortais et rentrais mes griffes, labourant le sol herbeux. Je trouvais ça injuste, qu'il y ait tant de sacrifice pour si peu de bonheur, je ne disait pas forcément que je n'étais pas heureuse mais... j'avais l'impression qu'il y avait un gros vide dans mon cœur, à l'endroit où aurait du se tenir en temps normal toutes les personnes que j'aimais. Il en restait bien sûr de ces personnes mais trop peu pour combler le manque. Une larme coula, une larme de colère, une larme qui contenait toute ma rage et mon incompréhension face aux Clan des Étoiles. Puis je m’arrêtais de bouger, comme si je n'avais plus d'énergie.

Je m'éloigna un chouïa d'elle un peut méfiante, je savais qu'elle ne pourrais pas m'attaquer elle m'aime trop essayais-je de penser quand elle rentra et sorti ses griffes. Je me rapprocha jusqu'à lui coller à la fourrure comment ai-je pu penser un instant qu'elle m'attaquerais me dis-je soudain, c'est vrai je venais de me montrer tout à fait stupide. Je sentis d'un coup comme une vague de tristesse qui s'effondra sur moi, je compris qu'elle pensais à tout ces chats perdu à qui ont avais ôté la vie si vite. Quand je repensa à Ambre Lumineuse mon cœur bâtit plus vite pourquoi lui quand je pensa à Petite Moustache mes pattes s'effondrèrent elle qui m'avait été si fidèle puis quand mon esprit se posa sur Étoile de Lune une larme coula sur ma joue.
Je suis aussi perdue que toi... lui soufflais-je
Et enfin quand je pensa à Queue d'Écume que nous allons faire se suicider très bientôt avec une guerrière du clan du Vent je fit un grand bond sur mes pattes
De ma faute... de ma faute... de MA faute.. ne cessais-je de répéter comme pour moi-même
Je reculait sans m'en rendre forcément compte j'ai promis

Ma meilleure amie se colla à moi et je sentis sa chaleur corporelle contre mon pelage. Cela me réchauffa le cœur plus que physiquement. Cela faisait du bien de savoir que l'on pouvait compter sur des personnes... Mais d'un coup se fût à Poussière d'Étoiles de s'effondrer et de pleurer. Alors les larmes se remirent à couler le long de mes joues. Je l'avais contaminé avec mon malheur et ma tristesse, pourquoi lui avais-je parler de tous mes problèmes... Je lui donnais un coup de langue affectueux mais c'était comme le vent qui soufflait, j'eus l'impression qu'elle ne sentis rien. Ses yeux étaient voilés comme si elle voyait un autre monde. Et moi-même j'étais sûrement dans cet état il y a à peine quelques secondes. Tout d'un coup, la jeune chatte blanche saute sur ses pattes avec le même regard vide et absent. Elle ne cessait de répéter que c'était de sa faute sans même que je sache quoi. Elle reculais avec l'air presque horrifié.

"Rien n'est de ta faute..."

J'avais soufflé mes paroles, comme n'étant même pas sûre de ce que je disais alors que c'était faux, c'était aucunement la faute de Poussière d'Étoiles. Je ne voyais vraiment pas de quoi elle parlait. Je m'approchais lui donnais de nouveau un coup de langue affectueux. Ça y est, encore une personne que j'aime que je suis en train de perdre parce qu'elle culpabilise pour une raison que j'ignore... Je soupire et m'assois.

Je reçu un premier coup de langue mais je ne le senti pas, J'était plongée dans ma vision : Queue d'Écume qui se tirait sur la sol d'herbe, elle criait et perdait beaucoup trop de sang. Je ne pouvais rien faire à part la regarder car j'avais promis...
Deuxième coup de langue que je senti frotter doucement et tendrement ma joue "Rien n'est de ta faute..." Fleur de l'Aube essayait de me réconforter.
Troisième coup de langue cette fois je sursauta et revint à la réalité.
-Si...
Je tourna mes yeux embués vers elle et lui sourit un peu plus réconforté que ma meilleure amie soit toujours là.
-Mais parlons de toi. miaulais-je hésitante.

"Si..."

Elle se tourna vers moi, mais cette fois-ci, son regard semblais réel, au sens où elle me regardait vraiment moi, pas perdue comme dans un souvenir. Elle avait l'air un peu mieux malgré ses yeux où semblait y briller des larmes prêtes à couler.

"Mais parlons de toi."

Je tressailli, je ne voulais pas parler... Même si cela m'aurait fait le plus grand bien de me confier. J'avais senti son hésitation dans sa phrase. Je ne voulais pas la rendre plus malheureuse qu'elle n'avait déjà l'air de l'être. Elle était à deux griffes de pleurer. Comme moi quoi... Je commençais à me dire que c'était peut-être une mauvaise idée de garder la tristesse à l'intérieur. Puis je me souvins, quand je l'extériorisais, j'étais seule et à l'écart de tous. Mais c'est à ce moment là qu'est arrivé Cœur Sauvage... Ça faisait quelques temps que je n'avais pas pensé à lui d'ailleurs. Sûrement trop occupée...

J'avais peur qu'en refusant de parler, Poussière d'Étoiles soit vexée ou ne comprenne pas mon choix. Sinon, je pense qu'elle insistera pour que je me confie. Je la regardais et comprenais enfin que c'était ma faute si elle était dans cet état là. Je ne pus me le pardonner, je détournais mes yeux bleus qui retenaient les larmes à grand peine. "Tu parles d'une meilleure amie..." me souffla mon moi intérieur. Je baissais les oreilles. Je ne me supportais pas moi-même, j'étais une vraie erreur, un monstre, un démon. Oui, c'est ça un démon envoyé par la forêt sombre et qui à chaque fois qu'elle croise une personne elle finit par mourir sans même de raison valable. C'est pour ça qu'il manque tant de personnes dans ma vie. Et bientôt si ça continue, ce sera ma meilleure amie, ma fille, Étoile de Spirée, Onde de Soufre, Fleur d'Érable... Tout ceux avec qui j'ai déjà parler en dehors de mes obligations. Je m'écartais de quelques pas comme si j'avais une maladie contagieuse que je ne voulais transmettre. Finalement, je balbutiais quelques mots à peine compréhensibles.

"Un... Un démon... Je suis..."

Je la regardais dans les yeux, elle avait l'air perdue et terrorisée, mais par quoi ? J'essaya de détecter une trace sur son visage, ses yeux ou sa posture.. mais rien. Elle était tellement impassible comme si une barrière de ronces s'était dressée devant sa mémoire et sa conscience. Alors que je détectais enfin quelque chose, elle recul comme si derrière moi, se dressait un renard ou pire. Je regarda par dessus mon épaule pour vérifier mais rien n'était là, elle avait du avoir une hallucination ou je ne sais quoi. Quand je déposa mes taux sur elle, elle était encore plus loin qu'auparavant.

"-Un... Un démon... Je suis..." avait-elle dit en balbutiant.

J'avais soufflé en essayant de garder mon sang-froid.

-Ne dit pas de sottises.

Je me leva à présent fière et refaite. Je n'avait nullement envie de recommencer à pleurer. Mes larmes étaient restées à l'intérieur de moi et mes yeux lisaient d'une étrange lueur. Je m'approcha d'elle d'un pas lent et mesuré.