Quand on cherche, on trouve ~ {Pv Ocy}

Quand on cherche, on trouve

Le soleil. Les oiseaux. Le printemps.

Un doux rayon de soleil traversa les ronces entremêlées de la pouponnière, caressant au passage la fourrure blanche d'un jeune chaton. Celui-ci frémit, habité par une chaleur agréable.
Il ouvrit ses yeux bleus, réveillé. Les chant des oiseaux retentissait dans la forêt, et le félin n'entendait que ça. Il aurait put être agréable s'il n'était pas aussi fort; de plus, ce bruit désagréable se joignait aux cris des apprentis jouant dehors et aux guerriers discutant. Quelle heure était-il ? La matinée paraissait bien avancée, et la pouponnière était presque vide. Seuls les nouveau-nés dormaient encore, tandis que leur mère somnolait à leur côté. Pris d'une soudaine nostalgie, Océan se revit tout petit, alors que sa mère était encore là. Il baissa la tête, sentant les larmes lui monter aux yeux. Plus rien ne serait comme avant. Cela faisait peu de temps qu'elle était partie et il n'arrivait pas à s'y faire. Son absence le perturbait, et plus que jamais il avait du mal à trouver du réconfort. Même Petite Colombe ne parvenait pas à le faire sourire, ce qui était un comble.
Il se leva bravement, essayant d'oublier tous ces problèmes. Aujourd'hui, il n'allait pas y penser. Il voulait être seul.
C'était compliqué d'être seul lorsque l'on était un chaton : les reines étaient toujours là pour les surveiller. De plus, le camp était toujours rempli de félins cherchant à se nourrir et à discuter. Le seul endroit où l'on pouvait s'entendre réfléchir, c'était... Dehors. Et ce lieu était malheureusement interdit aux chatons.
Il n'en était pas à sa première fugue, et il savait qu'il risquait gros s'il se faisait prendre. Mais il allait sortir du camp, et seul.

Océan sortit de la pouponnière, décidé. La clairière était remplie. Tant mieux, ils ne me verront pas. Pour plus de sécurité, il n'emprunta pas l'entrée principale, mais sortit par le petit coin, lieu qu'il connaissait à bien connaître. Sa première sortie datait de quelques lunes. Depuis, il n'avait pas arrêté, et s'était fait prendre... beaucoup de fois. Mais aujourd'hui allait être différent. Il était presque apprenti, et il allait se démontrer à lui même qu'il était capable de se débrouiller seul dans la forêt.
Le jeune chaton prit une profonde inspiration avant d'avancer, souhaitant s'enfoncer au cœur de la forêt afin d'être plus loin du camp.

Les oiseaux continuaient leurs chants, plus calmement. Il pouvait enfin en profiter, loin de toute cette agitation. Parfois, la vie en communauté l'embêtait. Il savait qu'il devait s'y faire, car si tout se passait bien, il ferait sa vie au Clan du Tonnerre. Mais cette vie était pesante. Il ne comprenait pas certaines règles du code du guerrier. Pourquoi ne pas garder sa proie si on l'avait chassé nous même ? Bien sûr, le clan était prioritaire. Mais.... C'était trop compliqué pour lui.

Un vent frais parcourut soudain la forêt, rafraichissant au passage le chaton. Il frémit, refroidi. La saison des Feuilles Nouvelles était bien là, gardant néanmoins une petite fraicheur.

Il sortit de ses pensées, voyant apparaître sous ses yeux un grand arbre surplombant la forêt. Impressionné, Océan leva la tête vers la cime, se demandant si elle n'atteignait pas le ciel. Il ne s'était jamais enfoncé aussi loin dans les bois, et n'avait donc jamais vu cet être majestueux.
Une envie subite d'y grimper le prit, mais il se retint au dernier moment. Cela pouvait être dangereux, il en était conscient. Il décida tout de même d'en faire le tour, afin d'observer la grandeur de ce bel arbre.
Les yeux levés vers le ciel, il ne regardait pas devant lui. Grand mal lui en prit. Il sentit un choc contre son museau. Et aperçut un guerrier, grand et fort.
Crotte de souris !

- Je... Je suis désolé. Je me suis perdu.

Nul. Mais il ne pouvait pas faire mieux. Juste jouer au jeu de l'innocent.