C'est ici que tout commence [PV Marbre & Étoile de Neige]

Voilà plusieurs jours qu'elle attendait l'occasion de pouvoir se tirer, et elle était enfin venue. Les humains s'absentaient pour la journée, apparemment. Pas un seul pour les empêcher de sortir. Vu qu'ils étaient assez sympas quand même, ils leur laissaient la porte vitrée ouverte pour leur permettre de sortir. Après que Marbre se soit cognée quatre fois contre la fenêtre sans réussir à comprendre pourquoi elle n'arrivait pas à la traverser, Phénix s'adressa à sa sœur d'un ton froid pour lui expliquer le plan de la journée, qui était assez simple. Celle-ci semblait avoir le regard dans le vide infini comme à son habitude, mais fallait espérer qu'elle écoute.

« Bon. Aujourd'hui je compte sur toi pour pas faire tout m*rder comme à ton habitude. J'ai vu des chats sauvages dans la forêt et j'ai bien envie d'voir c'qu'ils foutent de leurs journées. Apparemment on aurait peut-être même une chance de s'introduire dans leur groupe, mais du coup faut que je te présente à eux. Le plan est simple : tu parles que si je te le demande, et tu dis que le strict minimum. Je gère le reste. »

Sans même lui laisser le temps de poser une seule question, Phénix fit volte-face et indiqua à sa sœur de la suivre. Elles sautèrent par-dessus les barrières avec une aisance remarquable, étant donné que l'une comme l'autre avaient une agilité et une souplesse qui dépassaient de loin les capacités de domestiques habituelles, et arrivèrent du côté des rues humaines. S'assurant que sa sœur la suivait bien à la trace, la grise s'engagea sur le chemin qui devaient les conduire à la forêt. Ils croisèrent plusieurs humains qui les ignorèrent totalement -après tout, ce n'était pas la première fois qu'elles allaient vagabonder par là et le voisinage les connaissait.

Elles arrivèrent bientôt au milieu des arbres, et Phénix se dirigea dans la direction du dernier endroit où elle avait croisé un chat sauvage. Reniflant l'air, elle perçut clairement que l'un d'entre eux avait récemment marqué le territoire par ici. Bon, au moins, elles n'étaient pas sur une fausse piste et quelqu'un viendrait sans doute les accueillir. Elle savait que tous ne seraient probablement pas des plus sympathiques avec elles -après tout elles étaient des étrangères, et des domestiques de surcroît. Cependant, la chatte grise se tenait prête à se défendre si nécessaire, autant physiquement que verbalement. Elles arrivèrent près du Grand Sycamore et Marbre demanda une pause, que sa sœur lui accorda avec lassitude.

« On s'arrête cinq minutes mais pas plus. Tant qu'on n'a pas rencontré d'autre chats, on va aller plus profondément dans la forêt. Et si t'es pas contente, tu te la fermes, j'en ai rien à carrer. »

Marbre regarda ses maîtres partir avant de se diriger vers sa soeur. Une journée rien qu'avec elle! La jeune chatte était d'extrême bonne humeur et s'approchait en courant pour aller à côté de Phénix. Tout ce qu'espérait Marbre était que la journée aille au plus lentement pour profiter de ce moment.
Elle ronronnait déjà et un papillon attisa son regard. Il était à la fenêtre et, de la façon qu'elle l'avait vu, Merbre aurait juré le voir passer la fenêtre donc elle voulut faire de même et fonça vers celle-ci.
BONG!

Marbre se secoua la tête, elle s'était cognée! La pauvre chatte avait mal à la tête mais elle était sûre que le papillon était passé par la fenêtre donc elle recommença.
BONG!
BONG!

La chatte titubait et se secouait la tête. Elle était déjà à moitié sonné et le papillon commençait à partir donc elle fonça encore une fois pour passer.
BONG!

Rien à faire,elle ne passait pas. Marbre s'écroula au sol, assez sonnée... Elle leva lentement les yeux pour les croiser avec ceux de sa soeur qui lui disait quelque chose mais la tête de Marbre la faisait tellement souffrir!

- ...pas faire tout m*rder... chats sauvages... s'introduire dans leur groupe... tu parles... strict minimum... reste.

Marbre se leva et hocha de la tête. Elle n'avait pas tout bien compris mais elle avait l'essentiel! Elle avait plusieurs questions à poser à sa soeur mais cette dernière ne lui laissa pas le temps et sortit de la maison. Marbre courra pour la rattraper et suivit ensuite sa cadence, elle allait vite! Marbre avait compris qu'elles allaient dans la forêt rencontrer des chats sauvages et cela lui faisait peur mais sa soeur était avec elle donc ça allait.
Elle passèrent les barrières facilement et extrêmement rapidement. Sur la rue des humains, Phénix regarda sa soeur avant de se remettre à courir. Marbre tenait à peine le rythme! Plusieurs humains virent les deux chattes mais elles passèrent tranquillement, ils avaient l'habitude de les voir...

Dans la forêt, Phénix distançait sa soeur qui n'avait pas l'habitude de cet environnement. Tandis que Marbre voyait à peine sa soeur, celle-ci semblait suivre une piste. L'odeur des chats sauvages était forte et Marbre ne la supportait pas mais elle suivait sa soeur qui avançait encore et encore... Un grand arbre se dressa devant elles et Marbre s'époumona en demandant une pause à Phénix.
Celle-ci accepta en lui répondant de ces paroles :

- On s'arrête cinq minutes mais pas plus. Tant qu'on n'a pas rencontré d'autre chats, on va aller plus profondément dans la forêt. Et si t'es pas contente, tu te la fermes, j'en ai rien à carrer.

La jeune chatte se laissa tomber au sol à côté de sa soeur en souriant. Elle était tellement gentille! Cette contrainte des 5 minutes était juste là pour éviter de ralentir et si c'était le cas, Marbre s'ne voudrait de ralentir sa soeur donc, grâce à elle, elle n'aurait pas cette impression!

- On s'arrête cinq minutes mais pas plus. Tant qu'on n'a pas rencontré d'autre chats, on va aller plus profondément dans la forêt. Et si t'es pas contente, tu te la fermes, j'en ai rien à carrer. Entendis-je au loin.

Je sursauta en entendant des voix. Des étrangers ? Si près du camp ? Impossible. Je décida donc de faire mon enquête. Je m'approcha d'une barrière d'un jardin de bipède et suivis à partir d'ici la piste. Vu leurs odeurs, c'était sûrement des chats de la ville égarés.
J'accélérais l'allure, plus j'avançais plus je m’engouffrais sur mon territoire. Je sentis les odeurs de chats domestiques, de plus en plus près... J'entendis des soupires désespéré et des ronronnements. Bizarre... Je me plaqua au sol et avança à pas feutré comme si je chassais... J'approchais du Grand Sycomore.
J'étais à présent sous un buisson. Deux chats se tenaient face à moi. Ils ne m'avaient pas repérés. Un était étalé sur le sol, et l'autre était debout, observant l'autre chat avec désespération.

- Ils doivent sûrement être perdus...


Je mis une patte hors du buisson puis émana un grognement et sortis du buisson. Je me tenais désormais face aux deux chats qui se tournèrent vers moi.
Un grognement émana de ma gorge et sortis mes longues griffes. Cependant, je restais calme...
Alors je décida de prendre la parole avec ironie:

- Mais dites moi... Que font deux simple chats domestiques au milieu d'une si dangereuse forêt ? Qui plus est, sur le territoire du Clan du Tonnerre... Ne savez-vous pas que les chats sauvages sont un danger pour vous, chat de bipède ?


Je ne bougeais pas d'un poil, je savais qu'elles n'étaient pas une menace donc je rentra mes griffes et m’assis face à eux. J'observais une à une les deux chattes qui s'opposait devant moi. Je n'aimais pas vraiment les chats domestiques qui venait sur le territoire du Clan du Tonnerre. Je les considérés comme des ennemis, comme des chatons de chat de clan... Je me releva puis m'avança tout d'abord face à la chatte siamoise. Nos museaux se frôlèrent. Je commença à humer l'air, ils empestaient les croquettes.
 
- Pouah!!... Comment faites-vous pour mangez ces choses horribles ?!!


Je me recula puis m'avança de nouveau vers la chatte aux yeux bleus. Je posa ma patte avant gauche sur une de ses pattes avant et sortis les griffes en les plantant dans celle-ci. Je me recula ensuite puis dévisagea la chatte grise. Je m'approcha d'elle puis la fis face. Je plissa mes yeux en émanant un léger sourire. J'huma l'air, une odeur de bipède planait autour de nous... Mon regard bleu glaçait transpercé le regard de la jeune chatte. Si elle était une chatte de clan, elle devait être une vielle apprentie... Assez formez pour être bientôt baptisée guerrière...
Je cracha et recula puis retourna à ma "place", attendant les paroles des deux chattes avec impatiente.

Ce ne fut qu’au dernier moment que Phénix perçut l’arrivée d’une chatte sauvage au pelage gris tigré de noir, avec des parties inférieures blanches, et de grands yeux bleus. Elle n’émanait pas la même aura de faiblesse que les autres clanniques que la domestique avait pu croiser jusqu’à présent. Elle était… Différente, et en bien. Cependant, la cendrée ne prononça pas un mot et se contenta de la fixer droit dans les yeux, la voyant approcher lentement. Pas d’odeur en avance, pas un bruit, elle avait réussi à surprendre l’une comme l’autre alors que Phénix était alerte, recherchant la moindre présence environnante. Oui, c’était indéniablement une personne intéressante, qui ne l’ennuierait pas… Pour le moment.

« Mais dites moi... Que font deux simple chats domestiques au milieu d'une si dangereuse forêt ? Qui plus est, sur le territoire du Clan du Tonnerre... Ne savez-vous pas que les chats sauvages sont un danger pour vous, chat de bipède ? »

Phénix mit une paire de secondes avant de comprendre l’exact sens des paroles de son interlocutrice. Clan du Tonnerre… Oui, c’était bien le Clan auquel avaient prétendu appartenir les chats sauvages qu’elle avait croisé auparavant. Et les Bipèdes correspondaient aux humains, de ce qu’elle avait pu percevoir. S’asseyant devant eux, elle les fixa, et Phénix soutint son regard sans trembler, nullement intimidée malgré l’aura de puissance qui l’entourait. Il ne fallait pas avoir peur, il fallait l’impressionner, la rassurer de leur valeur, si elles voulaient avoir une chance de les rejoindre. C’est alors qu’elle s’approcha de Marbre et…

« Pouah!!... Comment faites-vous pour mangez ces choses horribles ?!! »

Les croquettes. Elle était pourtant sûre et certaine d’avoir ordonné à cette imbécile de ne pas en manger le matin de leur départ. Mais visiblement, elle n’avait pas écouté. Résultat, les voilà avec un des échardes dans les pattes d’entrée. Vague soupir mental de Phénix, puis grand rictus quand elle voit la chatte grise tigrée planter ses griffes dans les pattes de l’autre c*nne. Ah, elle fonctionnait comme ça, elle ? Elles allaient bien s’entendre ! Le mépris et la brutalité étaient deux choses que Phénix savait tout à fait gérer. Leurs regards se croisèrent et restèrent longtemps plongés l’un dans l’autre, avant qu’elle ne se fasse cracher dessus et que la sauvage aille s’asseoir, attendant apparemment une réponse, son examen terminé.

« Je suis de nature assez curieuse, et ce n’est pas la première fois que je viens ici. Les chats de la forêt que j’ai pu rencontrer, apparemment de votre « Clan », sont des personnes passionnantes et à la vie beaucoup plus active que la nôtre... »

Elle marqua une pause et voyant que sa sœur la fixait avec de grands yeux, sans doute surprise par cela car elle réussissait à trouver sa propre existence fatigante alors qu’elle n’en branlait pas une, cette sous-m*rde, lui mit un coup de griffe rapide pour la faire reculer, et la fixant sévèrement pour la faire culpabiliser en essayant de lui faire croire qu’elle avait failli tout faire capoter -alors qu’en réalité, elle l’avait juste fait chier.

« Nous… Sommes assez ennuyées de notre vie. Ce n’est pas digne de nous, vous voyez ? On est plus faites pour vivre au grand air, sans ces maudites barrières et des croquettes absolument dégueulasses. »

En faisant cela, elle roula des yeux et leva la patte droite, dégainant ses griffes dans un mouvement d’ennui notable. Elle semblait sincèrement agacée rien qu’en y repensait ; sans doute car c’était le cas. Depuis qu’elle avait attrapé une souris dans le jardin, elle n’arrêtait pas de se dire qu’il faudrait qu’elle trouve le moyen de ne vivre que de ça. Les croquettes c’était bon pour se remplir l’estomac, mais la chair était nettement plus savoureuse et énergisante.

« Je sais déjà ce que vous pensez. Des énièmes domestiques venues pour demander qu’on les sauve de l’esclavage de Bipèdes ? Des incapables qui ne seront pas à la hauteur, qui vont fuir devant la difficulté ? Vos camarades du Clan m’ont déjà dit tout ça. Et c’est précisément pour ça que moi, et ma… Camarade, nous sommes ici aujourd’hui. Pour vous prouver que ce n’est pas le cas. »

Ce qu’elle allait faire était extrêmement dangereux, mais c’était un plan mûrement réfléchi. Elle s’y était préparée, elle savait exactement ce qu’il allait falloir qu’elle fasse, elle était en forme et déterminée. Il n’y aurait plus de marche arrière, il n’en était plus question ; il était plus que temps qu’elle tourne définitivement le dos à cette vie ennuyeuse de servitude ! Elle ne serait plus jamais soumise aux humains. Il était temps d’accéder à un nouveau niveau, à un univers qui n’attendait plus qu’une chatte comme elle pour en tirer les ficelles. Une chatte pour les dominer tous. Pour leur faire comprendre qui était la reine. Pour s’amuser et dissiper l’ennui.

« Si vous avez un peu de temps et que vous n’avez pas peur d’une simple domestique, alors je vous défie en duel singulier. Vous contre moi, on ne s’arrête que si l’une le demande ou est à terre. Si on pouvait éviter de se blesser, ou pire, de s’entretuer, ce serait génial, bien que je puisse me douter qu’un ennemi n’aura aucune pitié sur le champ de bataille. »

Elle marqua une pause et sourit.

« Si vous refusez, alors je finirai forcément par revenir pour en défier un autre. Si vous acceptez et que vous gagnez, alors vous pourrez décider de m’ordonner de ne jamais revenir, ou de m’achever si ça peut vous donner une quelconque satisfaction. Si vous acceptez et que je gagne, vous ferez en sorte de… Faciliter le passage dans le Clan de ma camarade et moi, si vous voyez ce que je veux dire. Après tout, si cela venait à se savoir qu’une simple domestique était capable de vaincre une guerrière, non seulement je risquerais d’être assez prisée, mais votre réputation en prendrait un sale coup… Mieux vaudrait me garder, pas vrai ? »

Arf, deux posts RP avec ma belle Phénix, mais... Pas plus. Tant pis, je la relancerai peut-être un jour toute seule, même si ça casse le truc. En attendant, j'archive ce sujet. Merci malgré tout !